Deux euros… Oui deux euros. Tel est le montant que pourrait payer un contribuable afin d’obtenir sa déclaration de revenus par la Poste, pratique déjà en vigueur, par exemple, dans les Services de Publicité Foncière pour les demandes de duplicata d’acte de vente par les propriétaires.
Un rapport transmis par les services de Bercy aux parlementaires évoque cette éventualité suite à l’importance des frais d’envoi des 126 millions de plis postaux envoyés chaque année. Ainsi, mettre au pas les deux tiers des contribuables resté-es encore fidèles à la version papier depuis la mise en place de la télédéclaration peut sembler une gageure, mais la DGFIP est prête à relever ce défi…. sans toutefois le crier haut et fort, en prenant bien sûr les précautions d’usage et sans fixer d’échéance (il ne faudrait pas froisser les contribuables/électeur(trice)s qui apprécient peu les mesquineries de ce genre).
L’objectif avoué est la recherche d’économie sur les frais d’affranchissement estimés actuellement à 57 millions d’euros. Mais quid de la relation avec l’usager si internet devient l’interface privilégiée, de l’ambition de la DGFIP à placer ce dernier au centre de ses préoccupations ? De vaines formules de communication pour faire avaler les couleuvres. Quelles conséquences aussi pour les agent-es des services concernés_? De cela, le rapport n’en dit mot. Nous CGT, les paroles qui n’engagent personne, nous les avons déjà entendues… Nous CGT, les suppressions de postes en Service des Particuliers suite à la mise en place de la télédéclaration, nous les avons déjà dénoncées, nous les combattons car nous n’en voulons plus.
Au fait, pour le mode de paiement ne vous inquiétez pas…. tout serait déjà prévu : « le prix de la prestation viendrait s’ajouter à l’impôt dû » (sic).
Le Pavé de Paname – n°26