Les nouvelles modalités de gestion de l’équipe départementale de renfort (EDR) composée d’une centaine d’agents, de la filière gestion publique (ex-EMR) et de la filière fiscale (ex-EDRA), seront mises en place à compter du 1er septembre 2015. La direction a semble t-il profité de cette occasion pour écarter du dispositif d’affectation commun ces agent-es mobiles.
Faisant fi des instructions nationales annuelles sur les mutations, nos directeurs ont en catimini et a posteriori fait modifier celles-ci par la DG pour coller à leur « dessein secret » : casser les règles de gestion en vigueur jusqu’ici sur Paris afin de pouvoir gérer à terme et à leur convenance « leurs unités », comme ils nous appellent.
Pour les EDR en poste, ils ont donc fait supprimer l’affectation nationale maintenant le zonage des ex DSF (et pour Paris 754, 755…) pour la remplacer par une affectation nationale « 754 – PARIS – sans résidence – EDR » quelle que soit la filière d’origine. Seule concession » de taille » (sic), une zone de compétence définie par notre direction qui reste aléatoire puisque non écrite.
Dans la même veine, la direction parisienne constitue un « vivier » d’agent-es pré-sélectionné-es selon des critères arbitraires et en toute opacité au détriment des règles de gestion actuelles basées sur l’ancienneté. Ce mode de sélection que nous dénonçons, conduit à bloquer de fait tous les agent-es qui souhaitent entrer sur Paris en mutation extérieure sur ce type de poste ainsi que les collègues parisiens écarté-es par la direction selon des critères connus d’elle seule. Cette dérive systématique vers le profilage traduit, une fois de plus, une volonté de gérer les agent-es hors des instances paritaires et d’exercer sur elles-eux un pouvoir discrétionnaire.
Cette première passe d’armes s’inscrit dans une logique parisienne de lent processus de dé- réglementation. Avec la fin du zonage pour les EDR, ce sont d’autres zonages qui sont menacés : ALD, agents de direction, brigades de vérifications et biens d’autres encore au fil de restructurations qui vont s’accélérer après les annonces lors du Comité Technique Local du mois de juin prochain. A terme, tous les agent-es seront affecté-es par ces reculs des règles de gestion.
Pour les EDR, la CGT réclame pour tous les agent-e-s, quelle que soit leur date d’arrivée dans l’EDR, une affectation nationale sur le périmètre géographique des anciennes DSF (754, 755, 756, 757 et 758) afin de tenir compte de la spécificité parisienne. Au delà, elle demande le respect de l’ancienneté administrative, le maintien du zonage infra-parisien et des affectations les plus fines possibles.
Le 9 avril, une forte mobilisation est attendue de la part toutes et tous pour la défense de nos garanties individuelles et collectives.
Le Pavé de Paname – n°24