Le lundi 31 mai à 14 heures 30, une délégation de 76 collègues de tous les services parisiens avec les Organisations syndicales CGT, Solidaires, FO et CFTC ont remis au RGF et aux DSF de Paris la pétition contre signée par 2 157 collègues exigeant :
- La consultation décisionnelle par vote des agents concernés sur l’ouverture méridienne ; -Pas d’installation des SIP si tous les travaux ne sont pas achevés ;
- De vrais services « courrier », « standard » et « accueil d’orientation » par site ;
- Des postes « relations publiques » partout, avec affectation des agents en CAP ;
- L’arrêt de la polyvalence et de la « polycompétence » généralisée, de la dictature des indicateurs, pour l’amélioration de nos conditions de travail ;
- Le respect de la séparation entre Ordonnateur et Comptable, et séparation structurelle entre tâches d’assiette et tâches de recouvrement ;
- Le maintien et développement des garanties statutaires et respect des règles de gestion respectives par filière ;
- L’annulation des suppressions d’emplois (à Paris, c’est 70 suppressions d’emplois pour la filière fiscale et 60 pour la filière Gestion Publique pour 2010) ;
- L’arrêt des restructurations et de la mise en place forcée des SIP !
Voici les réponses de l’administration :
- consultation sur la pause méridienne : Le RGF et les directeurs ont fait valoir que la demande de consultation relevait de la « démocratie directe », que si in fine leur décision était contraire au vote « cela ne serait pas compris » (sic), Ils ont proposé une étude sur l’ouverture des services pendant la pause méridienne…mais après ouverture des services au public en continu… Et même dans ce cas, ils refusent de s’engager si le résultat de cette étude s’avérait être négatif ! Aucun agent ne peut accepter de telles réponses !
- La polyvalence : Selon ces messieurs dames, elle ne concernerait que l’accueil dit « généraliste » des SIP pour des tâches simples. Or, de telles affirmations s’avèrent être totalement fallacieuses. Car enfin, lorsqu’un contribuable se présente dans les services (dans la vraie vie, pas dans les décors Potemkine à la sauce Sarkozy), comment lui expliquer que sa question étant complexe, il lui faut attendre de nouveau et être réorienté vers un accueil dit « spécialisé ». Et si le contribuable s’étant présenté entre 12 heures et 13 heures sollicite le services des entreprises, le pôle enregistrement, etc…que lui dire ? De revenir ? D’attendre ? Et si ce même contribuable s’énerve et que le ton monte ? Qui gère ? Qui subit ? Devinez ! Le RGF et les directeurs savent pertinemment qu’un accueil commun ne peut que générer la polyvalence. Ils mentent aux agents effrontément ! les effectifs et l’emploi : Le RGF et les directeurs renvoient au niveau ministériel et refusent d’assumer la situation des services. Or selon le journal « Les Echos » du 31 mai 2010, le taux du non remplacement des départs à la retraite est de 65,4% à la DGFiP. La réalité des services est qu’on y arrive plus ! Des files d’attente interminables, l’amoncellement des travaux, les indicateurs et autres harcèlements statistiques , porteurs de stress et de souffrance au travail : on en peut plus !
- Les affectations des personnels en direction : Les périmètres des missions n’ont toujours pas été déterminés avec précision. Il en va de même pour la localisation de certains services. Le RGF et les directeurs sont plus préoccupés par les noms des responsables administratifs que par le sort des agents.
- Le service des pensions et services facturiers : La restructuration de la division Dépenses du site Notre-Dame des Victoires entraîne la destruction de 5 emplois budgétaires. En revanche les effectifs devrait demeurer. Les personnels dont les postes sont supprimés auront la possibilité de rester sur le site.
- Les travaux : La délégation a exigé le respect des engagements de la direction générale à savoir qu’aucun agent ne saurait réintégré son service avant la fin des travaux immobiliers.
Le ton de cette audience reflétait le ras le bol général des collègues dans les services. L’exaspération monte parmi les collègues indignés de voir la façon dont on traite leurs exigences. Beaucoup de collègues sont intervenus lors de cette audience pour expliquer leur quotidien et la multitude des difficultés auxquelles ils sont confrontés. A défaut de pouvoir argumenter face aux questions concrètes des agents, et alors que nous étions loin d’avoir épuisé les sujets, le RGF et les directeurs ont piteusement argué d’un autre rendez-vous pour écourter l’audience.
La délégation et les organisations syndicales appellent tous les agents à se réunir sur les sites pour décider des moyens d’action pour gagner sur les revendications.
Attached documents