A l’appel des syndicats nationaux des Finances publiques Solidaires, CGT, FO et CFDT, les agents des finances publiques sont appelés à se mettre en grève le 20 mars 2014. Cette mobilisation prend appui sur la démarche syndicale unitaire qui a permis la tenue des États Généraux du 4 décembre, réunissant plus de 400 militants, la multiplication des actions menées tout au long de l’année 2013 et lors des Comités Techniques Locaux « Suppressions d’emplois » en janvier 2014. Pour exemple, 400 agents sont venus directement interpeller le directeur parisien, M. Parini, sur la situation intenable qu’ils vivent dans les services. Dans le prolongement des pétitions et audiences qui ont continué à voir le jour sur de nombreux services, des rassemblements sont organisés à l’initiative des sections parisiennes de Solidaires, CGT et FO au pied des sites du 30 janvier au 20 mars, avec exigence d’audiences collectives dans la foulée. A l’issue de ces réunions entre agents, organisations syndicales et direction, avec de fortes participations des collègues, le constat est clair : aucune réponse de la direction aux revendications, des agents qui doivent se débrouiller comme ils peuvent dans un contexte de manque permanent d’effectifs et de moyens ! Il s’agit donc de mettre un coup d’arrêt à une politique de réduction de la dépense qui se traduit par la pénurie de moyens, les suppressions d’emplois, l’abandon de missions et la dégradation des conditions de travail. Il s’agit aussi de défendre nos garanties statutaires et nos régimes indemnitaires au moment où les rapports Pêcheur et Desforges préconisent la mobilité généralisée avec la fusion des corps et la mise en place de cadres professionnels « transfonctions publiques ». De plus, le gouvernement avance un projet de circulaire d’application du RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), qui vise à harmoniser par le bas les régimes indemnitaires de la fonction publique d’État et fait la part belle à l’individualisation au travers du « complément indemnitaire annuel d’un montant variable » directement issu de l’entretien préalable et qui, bien sûr n’aura aucune garantie de pérennité. Le ministère tente aussi d’imposer une série de mutualisations entre les administrations et des mesures de mobilité forcée pour les personnels concernés par les plans de restructurations. Soyons massivement en grève pour faire de la mobilisation du 20 mars un succès pour : – des créations d’emplois à la DGFiP à la hauteur des besoins ; – la revalorisation des rémunérations et l’amélioration des carrières ; – un plan de qualification à la hauteur des technicités et de l’expérience ; – l’amélioration des conditions de vie au travail ; – le respect des doctrines d’emplois ; – l’abandon de la démarche stratégique, déclinaison de la MAP à la DGFiP, et des projets de mutualisations des fonctions supports au sein des ministères financiers ; – mettre fin aux projets destructeurs des statuts et des garanties associées (RIFSEEP, mobilité forcée). La date du 20 mars a été retenue pour créer une convergence avec les collègues des Douanes et de la CCRF, confrontés eux aussi à une démarche stratégique qui menace l’existence de leur administration.
Le 18 mars, un appel interprofessionnel a été lancé pour contrer la mise en oeuvre du «Pacte de responsabilité», et en particulier les 50 milliards d’euros d’économies programmées qui attaquent le financement des services publics et de la protection sociale. Nous réaffirmons que la protection sociale est un droit universel. Celle-ci est partie intégrante du salaire socialisé. Nous nous opposons au transfert du financement de la branche famille des entreprises vers la fiscalité des ménages. Les organisations syndicales nationales CGT, Solidaires et FO Finances Publiques appellent à constituer des délégations dans les manifestations interprofessionnelles du 18 mars (13h30 place du 18 juin à Montparnasse). L’appel à la grève du 20 mars à la DGFIP s’inscrit dans la même volonté de résistance aux coups portés contre le monde du travail et les services publics. L’intersyndicale DGFiP confirme cet appel construit unitairement et sur la durée. |
Alors le 20 mars, soyons déterminé-e-s et massivement en grève et en manifestation ! (10h00 devant la direction à Réaumur) (13h00 place de l’Île-de-la-Réunion P12ème -angle BD de Picpus-, direction Bercy) Le 21 mars, réunissons nous sur les site pour discuter et décider des suites à donner à la mobilisation. |
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