200 milliards d’exonérations fiscales et sociales chaque année pour les entreprises, plus de 30 milliards de cadeaux supplémentaires par la suppression des cotisations familiales sur la part employeurs, alors que la TVA a augmenté, que 50 milliards d’économies sont prévus sur le dos des services publics, que le gel de la valeur du point d’indice perdure, que le barème de l’IR est gelé pendant 2 ans, que la durée de cotisation pour les retraites est allongée et que l’ANI offre plus de flexibilité pour licencier… où est la justice sociale ?
La grève avec manifestations du 6 février, à l’appel de la CGT, a été le premier rendez-vous interprofessionnel en 2014 pour exiger l’arrêt des politiques antisociales. Elle doit constituer un point d’appui pour une mobilisation interprofessionnelle d’ampleur dans l’unité la plus large possible, pour une réappropriation des richesses par le monde du travail. A la DGFiP les agents se mobiliseront également le 20 mars contre les politiques d’austérité qu’ils subissent de plein fouet.
Le 23 janvier plus de 300 agents sont venus interpeller M. Parini, directeur de la DRFiP, pour dénoncer les 181 suppressions d’emplois à Paris prévues pour 2014 (30 000 emplois ont déjà été supprimés à la DGFIP depuis 2002). Ils se sont déclarés « malades du service public », illustrant ainsi des conditions de travail inadmissibles et des risques psychosociaux en constante hausse. Plutôt que de tenir un double discours, en promettant aux agents la « bienveillance », M. Parini devrait faire cesser les pressions de certains chefs de services sur les agents, arrêter de mettre en œuvre les restructurations incessantes et les suppressions d’emplois sur Paris (qu’il a lui même impulsées au niveau national lorsqu’il était directeur général) !
Les rassemblements au pied des sites, les pétitions de nombreux services et les audiences à répétition sont révélatrices du ras le bol des agents. Il faut contraindre notre administration à ouvrir de réelles négociations sur la base de nos revendications : l’arrêt des suppressions d’emplois ; des recrutements afin de maintenir et développer nos missions ; l’arrêt des restructurations incessantes et l’abandon de la démarche stratégique ; la défense et l’amélioration de nos droits et garanties ; l’amélioration de nos conditions de travail et de nos salaires.
Le Pavé de Paname – N°19
Alors toutes et tous ensemble, soyons plus que jamais déterminé-e-s et massivement en grève à la DGFiP le 20 mars 2014 ! |