Saluons la jeunesse et les salarié-e-s tunisien-ne-s qui ont permis l’éviction du dictateur Ben Ali. Coordonnée autour du syndicat Union Générale des Travailleurs Tunisiens, cette révolution en marche pose l’enjeu de la ré-appropriation des richesses et de la démocratie. De la Tunisie à l’Egypte, à l’ensemble des mouvements sociaux, c’est le renversement global des rapports de forces qui est posé au bénéfice des peuples, du monde du travail.
Face aux provocations et aux crimes des réactionnaires, la CGT appelle à la solidarité internationale pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En France, les attaques contre les salarié-e-s continuent, dans le privé avec les négociations sur les régimes complémentaires ou l’UNEDIC, dans le public avec les suppressions d’emplois et la remise en cause de notre statut. L’instrumentalisation du dossier de la titularisation des non titulaires de la Fonction Publique par le ministre Tron en est une illustration. De plus, le gouvernement propose l’inscription de l’équilibre budgétaire obligatoire dans la Constitution en passant sous silence les besoins de la population, les recettes de l’Etat, les exonérations patronales, les 150 milliards de trésorerie des entreprises du CAC 40, les profits de la spéculation boursière…
A la DGFiP , le Comité Technique Paritaire Central Emploi a réparti les suppressions. Depuis 2006, la catégorie C a perdu 20% de ses effectifs et le taux global de non remplacement de départ à la retraite atteint 67%. A Paris, ce sont 181 emplois C qui sont supprimés !
Les conséquences dans les services sont désastreuses :
– remises en cause de missions par simplifications, contrôles ciblés, réformes fiscales, recherche de la plus forte rentabilité plutôt que de l’égalité de traitement, moyens pour l’accueil insuffisants, chaîne de la communication fragilisée (ex : gestion du courrier et des appels téléphoniques), etc… Des études sur les processus de travail sont en cours pour aller plus loin dans l’abandon de missions, les externalisations et les privatisations.
– des agents voient leur poste supprimé (loi sur la mobilité à moyen terme ?).
– un mouvement de mutations vers la province catastrophique pour les agents C.
– une pression accrue sur les agents (suppression de la note chiffrée pour une unique évaluation et instauration de la Prime de Fonction et de Résultats).
A la CGT, dans le prolongement de l’envahissement du Comité Technique Paritaire Départemental «suppressions d’emplois» du 20 janvier, de la pétition contre les suppressions de postes et des cahiers revendicatifs que nous vous invitons à remplir dans les services, nous défendons l’exigence de créations d’emplois et de titularisations, des carrières linéaires sur des critères objectifs, l’amélioration des garanties individuelles et collectives, l’augmentation de la valeur du point d’indice pour rattraper nos pertes de pouvoir d’achat et l’amélioration de nos conditions de travail !
Edito
– DGFIP – France Télécom. Quels rapports ?
– 300 agents envahissent le CTPD emploi
– La CFE c’est DEG…
– Non à la rémunération au mérite
– Pouvoir d’achat : toutes les raisons d’agir
– La précarité dans la fonction publique
– [8ème RUE DE LONDRES : La direction en
fusion->613]
– [2ème RUE DE LA BANQUE : Petits fours-
et Pommard… ->622]
– [20ème PAGANINI : La DGFIP supprime des
emplois mais crée des fonctions !->624]
– [10ème PARADIS : les agents expriment leur
colère !->623]
– [DI de Montreuil : L’administration veut
rassurer… en vain->625] »>« Le Pavé de Paname » n°2, février 2011 : le journal de la section CGT Finances Publiques Paris