Après 2 ans de travaux en site occupé, les agents obtiennent que la direction prenne un minimum de mesures de prévention pour leur santé !
C’est grâce à leur mobilisation et à l’action continue de leurs représentants que la Direction a enfin cédé !
Les agents du site du BD de REIMS ont obtenu pour la dernière phase de désamiantage 4 jours d’autorisations d’absence sur les 6 jours prévus, après des mois et des mois à subir les nuisances des travaux qui ne s’achèveront qu’en fin d’année.
Le ministère a fait le choix de réaliser une opération de réhabilitation complète de l’immeuble du boulevard de Reims étalé sur environ 2 années. Ces travaux comprennent le désamiantage de tous les étages et des escaliers, la création de trémies, la rénovation de tous les ouvrants et de tous les sanitaires,etc.
En effet, l’immeuble totalement amianté , lézardé par les infiltrations était une passoire thermique et n’avait connu aucune rénovation. Ceux qui étaient là à l’époque s’en souviennent . Les murs collaient, les chauffages étaient en panne, le bruit du périphérique et le froid ou la chaleur étaient leur quotidien.
Sa vente ne pouvait être envisagée dans l’état, et c’est également dans une logique comptable que le ministère a fait le choix de travaux en site occupé.
Pendant les travaux en 2012, les représentants des personnels CGT au C.H.S.C.T. Paris (Comité d’Hygiène et Sécurité et des Conditions de Travail) ont déposé 7 droits d’alerte auprès du président du CHSCT). Suite aux droits d’alerte, une commission d’enquête a été constituée sur décision du CHSCT.
Il a fallu que nombre d’entre nous écrivent sur le registre santé et sécurité au travail toujours disponible à l’accueil, il a fallu que certaines et cetrains d’entre nous prennent des photos, mesurent les bruits, filment en son et lumière les travaux, demandent des audiences, rédigent et signent une pétition…pour que la direction fasse plus attention.
Enfin le 11 juin, c’est par l’action collective, que les agents, en refusant d’ouvrir la réception au public à 9h00 ont pu exposer à la direction leurs problèmes, la dégradation continue des conditions de travail et le manque chronique d’emplois.
Pour la dernière phase de désamiantage, les représentants du personnel ont demandé par mel et au CSHCT du 4 juillet à la direction de prendre enfin des mesures de prévention relatives aux nuisances sonores en journée provoquées à chaque fois par le désamiantage : ces mesures demandées étaient soit de trouver des zones de repli pour effectuer le travail à l’abri des nuisances soit d’accorder à l’ensemble des agents des autorisations d’absences.
La menace d’intervention de l’APAVE pour la mesure des niveaux sonores et le recours à des visites systématiques des agents exposés par la médecine de prévention, évoqués lors de ce dernier CHSCT y ont aussi contribué.
La direction a enfin réuni les agents du 17ème le vendredi 19 juillet de 14h00 à 15h00 en fermant l’accueil au public. Cet horaire n’a pas été sans problème lors de la réouverture de l’accueil à 15h00, une certaine agressivité des usagers se faisant ressentir à l’accueil au rez de chaussée.
Le directeur du pole Nord-Est, M. Chabroux, a informé que M. Parini, le DRFiP. souhaitait diminuer le plus possible les nuisances les agents en accordant entre le mercredi 24 juillet et le jeudi 31 juillet inclus 4 jours d’autorisations d’absences sur les 6 jours ; durant les 2 jours de présence, les agents pourront s’abriter dans des bureaux de repli en cas de nuisances sonores trop importantes. L’accueil physique du public est fermé durant cette période et le pôle enregistrement est transféré momentanément 32, rue St Pétersbourg. Si les nuisances perduraient, le dispositif pourrait être prolongé.
Tous ensemble par notre refus collectif d’accepter la dégradation de nos conditions de travail,
nous pouvons nous faire respecter ! LA LUTTE PAYE ,,,
CE N’EST QU’UN DEBUT,,,