Rarement un été aura connu autant de contre-réformes adoptées à marche forcée : loi liberticide sur le renseignement ; loi Macron soi-disant de sécurisation de l’emploi (votée pour la 3ème fois à coup de 49-3 !) et loi Rebsamen relative au dialogue social et à l’emploi qui attaquent les dispositions du code du Travail en détruisant droits et protections des salarié-es ; Loi NOTRe (nouvelle organisation ter -ritoriale de la République) qui risque d’entraîner la mobilité forcée pour des milliers de fonctionnaires,…
Les attaques sont permanentes contre les acquis sociaux, le chômage continue sa terrible progression, des coups sont portés contre la sécurité sociale, les hôpitaux, l’Éducation nationale. Le gouvernement persiste, au travers du pacte de responsabilité, à offrir 50 milliards d’euros au patronat, ce qui exige 40 milliards de coupes dans le budget de l’Etat.
Cette logique d’austérité lamine toujours plus les services publics.
La DGFiP est aujourd’hui une des principales victime. Au ministère des Finances : les moyens sont revus fortement à la baisse : -550 millions d’euros (par rapport à la loi de Finances initiale 2015) et les suppressions d’emplois pour 2016 s’élèvent à 2 548, sans compter les vacances d’emplois qui atteignent des sommets.
En parallèle, il s’agit aussi, en s’appuyant sur les décisions de la démarche stratégique et de la revue des missions, de dépecer la DGFiP. Pour 2016, ce sont déjà plusieurs centaines de structures qui sont visées soit par des fusions voire des suppressions.
Ces réformes ne peuvent se mener que par la remise en cause du statut général et des statuts particuliers. C’est ce que cherche à obtenir la ministre de la fonction publique en soumettant à la signature des syndicats un accord sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR) sous couvert de prétendues augmentations de salaires alors que la valeur du point d’indice, elle, reste gelée.
Dans ce contexte de toujours plus de rigueur et d’austérité pour les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emplois et de toujours plus de cadeaux au patronat, la mobilisation interprofessionnelle est plus que jamais nécessaire, dans l’unité la plus large possible pour peser sur les choix de ce gouvernement et de notre direction.