Monsieur le gérant intérimaire,
Ce groupe de travail issu du CHSI Paris Nord-Ouest se tient quelques jours après la journée de grève du 2 février de plus de 27 000 agents de la DGFiP , soit près d’un agent sur trois en grève contre les 2441 suppressions d’emplois en 2012. Manifestement, le directeur général M. Parini et un représentant de la ministre du budget n’ont pas compris l’importance du mécontentement que les agents ont exprimé ce jour là. Aucune proposition n’a été faite aux représentants syndicaux, ni sur le plan des emplois, ni sur le plan des rémunérations, ni sur le plan des conditions de travail. Pourtant, il y a déjà plus de 2 ans un député UMP, Gilles Carrez et un député PS, Thierry Carcenac, dans leur rapport commun sur la gestion des finances publiques, écrivaient «la suppression systématique de 2500 emplois temps plein par an commence à poser problème» et ajoutaient : «la DGFiP doit se préoccuper des conditions de travail et du climat interne pour éviter un syndrome France Télécom». Des constats sont faits et parfois partagés, mais les politiques de destruction d’emplois et de dégradation des conditions de travail continuent, sans qu’aucune leçon ne soit tirée pour la santé des personnels. Aujourd’hui, dans le cadre d’un groupe de travail sur le document unique, des constats sont établis mais les moyens ne sont pas à la hauteur. Comment considérer que la direction prend véritablement en compte le handicap quand il n’y a qu’une seule correspondante handicap pour tout Paris ! Comment croire que la politique contre le handicap est prioritaire quand par exemple un agent ayant une recommandation du médecin de prévention pour avoir à proximité la possibilité d’utiliser une imprimante attend plusieurs mois pour avoir une cartouche, après une intervention syndicale auprès de M. Nizoux, le directeur du pôle pilotage et ressources ! Comment considérer que la direction prend en compte le quotidien des agents quand elle les laisse travailler à des températures de moins de 14°C dans les bureaux. A ce sujet, des agents de la rue de Londres ont envoyé à M. Nizoux la semaine dernière un droit d’alerte sous la forme d’une pétition contre la baisse des températures dans les bureaux. La réponse apportée par la direction n’est pas satisfaisante. Nous demandons le respect des engagements que vous avez pris : quand la situation ne permet plus de travailler dans de bonnes conditions, la direction doit accorder une autorisation d’absence jusqu’à ce que les températures mesurées soient redevenues convenables. A défaut, nous appellerons les agents à exercer leur droit de retrait. Place de l’Argonne dans le 19ème, les températures ont également chuté. Tous les agents quelque soit le lieu de travail sur lequel ils exercent leur activité ont le droit d’avoir une température convenable et cela est d’ailleurs une obligation qui est faite à l’employeur de la leur fournir. Les problèmes d’isolation constatés dans de nombreux bureaux du 8ème arrondissement sur toute la façade rue de Londres comme place de l’Argonne aux 6ème et 7ème étage doivent avoir des réponses sur le long terme et pas seulement une réponse ponctuelle et insuffisante : scotcher pour isoler et fournir à certains de petits radiateurs mobiles. Comment considérer que la direction prend en compte les conditions d’accueil des usagers et les conditions de travail des agents quand on constate que rien n’a été anticipé concernant la réception sur le site de Riquet : la semaine dernière encore il y a eu un incident avec un contribuable qui aurait pu être plus grave. Comment considérer que la direction prend en compte le confort des agents quand ceux-ci doivent réclamer à plusieurs reprises l’attribution d’un temps de déjeuner supplémentaire lorsque ceux-ci ne disposent plus d’une cantine à proximité comme à Riquet et à Boucry ou les représentants du personnel à force de réclamer ont obtenu un quart d’heure et une demi-heure. A chaque fois que les conditions de travail des agents ont compté, c’est lorsque les agents se sont manifestés. Aujourd’hui, de nombreux registres santé et sécurité sont d’ailleurs annotés, mais aucun n’est étudié en chs depuis bien longtemps. Seule l’intervention des agents et de représentants des personnels arrivent à obtenir la satisfaction de leurs revendications. Monsieur le gérant intérimaire, la CGT appelle donc les agents à continuer à se mobiliser dans des actions collectives à chaque fois que nécessaire pour se faire entendre de la direction, y compris pour qu’existe dans les faits une véritable politique de prévention des risques au travail.
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