L’accueil dédié de Boucry ne dispose pas aujourd’hui de l’effectif nécessaire pour faire face à l’afflux des usagers, tout en préservant de bonnes conditions de travail et la qualité du service public. En conséquence, les agents des SIP sont constamment sollicités en renfort.
En pleine échéance du 15 septembre, l’accueil s’est fait au rez-de-chaussée (environ 35 places assises, salle d’attente aveugle, sans lumière naturelle, 4 box filière fiscale, 3 box recouvrement + la caisse), alors qu’il existe une salle au 1er étage (spacieuse, lumière naturelle, éclairée en permanence avec une capacité : 60 places assises, 5 box ouverts, 3 box fermés). En conclusion, une majorité d’usagers ont attendu debout à l’intérieur du centre ou dans la rue. Cette situation a engendré quelques fois un comportement agressif des usagers. Les échéances de la taxe foncière (15 octobre) et de la taxe d’habitation (15 novembre) font craindre le pire si rien n’est amélioré d’ici là.
Le 5 octobre 2012, deux réunions se sont tenues avec les représentants de l’administration (Alain CHABROUX, Pascale BARBET, Marie VANSUYT et Pascale HAMON) : l’une avec les représentants des personnels et la deuxième avec les agents en charge de l’accueil et des SIP.
Ce qui a été dit aux organisations syndicales :
M. CHABROUX a rappelé que l’accueil généraliste consistait à répondre à des questions très simples en matière fiscale ou de recouvrement, pour le reste on préserve les spécialités métiers assiette et recouvrement. C’est donc une polyvalence a minima qui concerne l’accueil généraliste où une formation est prévue. Cependant, il avait bien conscience que l’accueil de Boucry devient vite un accueil spécialisé du fait de la population fragile qui vit dans ce quartier du 18ème (difficulté à s’exprimer, de se faire comprendre et de comprendre à leur tour). Pour la salle du 1er étage, il avait compris qu’elle était dédiée à l’accueil et ne comprenait donc pas celle-ci n’était pas utilisée. Quant aux effectifs, mettre du personnel supplémentaire à l’accueil consisterait à retirer des agents des SIP, l’enveloppe des emplois étant fermée. Les organisations syndicales ont fait remonter 2 demandes essentielles pour les agents :- la remise en place de SIRIUS (gestionnaire de file d’attente) ;
- une fermeture méridienne de 12 h 30 à 13 h 30, motivée par les agents de l’accueil qui ne peuvent pas joindre les agents des secteurs (ils font leur pause déjeuner et ne peuvent pas deviner quand ils peuvent être appelés), les 14 pages annotées du registre sécurité où la souffrance au travail transparaît à chaque ligne et de là, une vraie pause est nécessaire et les dérives de certains contrôleurs qui demandent aux agents de tenir des permanences aux agents, ce qui génère des tensions entre collègues. M. CHABROUX fera remonter ces demandes à M. PARINI.
Ce qui a été dit aux agents :
M. CHABROUX était convaincu que les agents de l’accueil faisaient de la polyvalence. Dès lors la cellule CSP et les secteurs, étant dédiés à l’accueil spécialisé, ne devaient pas descendre pour faire de l’accueil généraliste (mais devant l’affluence, les locaux inadaptés et le manque d’effectifs, ils ne peuvent pas faire autrement) ; la direction va faire une re-consultation pour l’accueil méridien (mais il n’y a jamais eu de 1ère consultation !!!) et c’est aux agents de réfléchir entre eux pour tester des formules et trouver des solutions. En résumé, l’administration a un concept clés en main pour l’accueil et après c’est « débrouillez-vous avec ». Devant le mépris total des attentes d’une solution pérenne pour les agents et les usagers, Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances Publiques s’engagent, au moindre incident à déposer une plainte contre l’employeur qui n’a décidément aucune considération pour l’ensemble des personnels. En effet, l’employeur est civilement responsable envers ses salarié-e-s. Cette obligation de sécurité (article L.4121-1 du Code du travail) est une obligation de résultat. Par exemple, si l’altération de la santé des salarié-e-s résulte de la dégradation des conditions de travail et des pressions imposées par des restructurations, et si l’employeur n’a pris aucune mesure pour résoudre les difficultés exposées par les personnels, le manquement de l’employeur à l’obligation de sécurité de résultat est caractérisé. D’ores et déjà, Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances Publiques exigent :- le comblement des postes vacants et des créations d’emplois à hauteur des besoins ;
- l’utilisation de façon pérenne de la salle du 1er étage pour l’accueil ;
- la remise en place du gestionnaire de file d’attente ;
- la fermeture méridienne de 12 h 30 à 13 h 30.
Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances Publiques n’auront de cesse d’interpeller la direction, avec les agents, afin que de véritables solutions soient mises en place dans les plus brefs délais. |