Selon une idée reçue tenace, l’égalité femmes-hommes dans la Fonction publique existerait car : – L’accès se fait par concours (donc le
même pour toutes et tous) ; la rémunération est établie selon une grille indiciaire et par grade (donc la même pour toutes et tous) et les
règles de gestion organisent la promotion et la mutation (donc les mêmes pour toutes et tous). Mais dans la réalité, les choses sont un
peu plus inégalitaires que ça.
En effet, les femmes sont majoritaires chez les cadres C, B et A de la Fonction publique (entre 55 et 70 %), mais cette répartition chute dès qu’on passe aux A+ (moins de 30 %), et encore plus dans les postes de direction ou nommés par le gouvernement (plus proche de 20 %). Les emplois les plus précaires sont majoritairement occupés par les femmes : elles sont majoritaires chez les non titulaires (plus de 66 %) et chez les cadres C donc, dans les professions les moins rémunératrices.
Les carrières des femmes et les hommes ne sont pas les mêmes : les temps partiels et les congés parentaux sont nettement majoritairement pris par les femmes (autour de 90 %), car c’est à elles de « concilier vie privée/vie professionnelle », l’autre argument pour « choisir » c’est l’inégalité de salaire dans le couple qui fait prendre le congé au moins gagnant donc majoritairement les femmes. Les écarts de rémunération sont bien réels : entre 10 % et 20 % sur les différentes fonctions publiques et, en conséquence, de réels écarts de pension de retraite avec 15 % de moins pour les femmes. Les femmes dans la Fonction publique sont plus victimes d’arrêts et d’accidents de travail (études du CHSCT), ce qui a un impact sur la rémunération (jour de carence) et la retraite.
Lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique est bel et bien une urgence. C’est pour cette raison que nous revendiquons :
- L’application de la loi « à travail égal, salaire égal ».
- L’intégration des primes dans le traitement, plus égalitaire et pris en compte dans les retraites.
- La revalorisation des carrières majoritairement féminines (infirmières, enseignantes, filière sociale…).
- La reconnaissance de la pénibilité pour les métiers féminins (les critères actuels ne répondent qu’à des métiers masculins).
- Le rétablissement de la retraite à 60 ans et sans décote. Aucune retraite inférieure au SMIC.
- Le temps de travail à 32 h pour toutes et tous sans flexibilité, pour que l’ensemble des agentes et agents puissent « concilier vie privée/vie professionnelle » sans perte de salaire et interruption de carrière.
- Le développement d’un Service public de la petite enfance, qui permette aux agentes et aux agents de pouvoir faire de vrais choix sans perte de salaire et interruption de carrière.
- La généralisation des rapports de situation comparée nationalement et localement qui permettra de mieux lutter contre les inégalités femmes/hommes dans la Fonction publique.
- L’abandon du jour de carence.
SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES PARIS ET LA CGT FINANCES PUBLIQUES PARIS APPELLENT L’ENSEMBLE DES AGENTES ET AGENTS DE LA DGFIP À PARTICIPER À TOUTES LES ACTIONS DU 8 MARS :
- 15h40 : rassemblement à République
- 17h30 : Assemblée Générale à la Bourse du Travail