Les élections régionales qui se sont déroulées font apparaître un discrédit de l’ensemble des partis de gouvernement qui n’ont pas répondu aux attentes de la population, tant au niveau de l’emploi que des conditions de vie de plus en plus difficiles. La CGT dénonce depuis longtemps cette politique de casse de l’emploi et de recul des services publics utiles aux usagers. La CGT s’oppose à toute politique de stigmatisation et de division des hommes et femmes et prône une autre distribution des richesses en faveur des milieux populaires.
Ces résultats sont encore une fois le signe de la grave crise démocratique et sociale que traverse notre pays et sur laquelle la CGT ne cesse d’alerter. Le chômage et la précarité atteignent des records. La mise en concurrence des territoires accentue les inégalités et la relégation. L’absence de réponse au dumping social généré par la mondialisation capitaliste et par les impasses des politiques libérales et d’austérité menées en Europe offre un boulevard au repli nationaliste et au populisme, engendrés par des décennies de promesses non tenues et de démission du politique face au marché.
La CGT continuera à défendre les droits et les intérêts des salariés malgré les restrictions imposées par les mesures d’état d’urgence. Si il y a urgence, elle est sociale.
Dans ce contexte de recul, et plus particulièrement pour le service public, lors de l’audience du 27 novembre 2015, le DG a confirmé sa volonté de casser les règles de gestion.
- les mouvements complémentaires A et B du 1er mars 2017 sont supprimés, mais les demandes de rapprochement de conjoint pourront être formulées jusqu’à fin mai ;
- le mouvement spécifique sur poste, pour les B uniquement, sera organisé au cours du dernier trimestre 2016 ;
- les agents C stagiaires seront maintenus 3 ans dans leur Direction et résidence de 1ère affectation, mais cette règle ne s’appliquera pas aux agents faisant valoir leur souhait d’un rapprochement familial ;
- les contrôleurs n’auront plus que 5 choix de spécialité au niveau de la demande de mutation nationale, et les nouveaux promus B (sortie de scolarité au 1/9/2016) seront maintenus dans leur « dominante » durant 3 ans ;
- les fusions de RAN sont déjà mise en oeuvre, 3 opérations concernant 2 départements sont retenues dès 2016.
Pour la CGT, toutes ces décisions sont inadmissibles. Elles ne respectent évidemment pas le dialogue social et conduisent à une destruction des droits et garanties des agents de la DGFiP.
Dans le cadre de notre CAP, le projet de mouvement complémentaire catégorie C fait ressortir un déficit supérieur à 1 800 agents, ce sont plus de 500 emplois vacants en Ilede-France dont 270 à Paris.
Nous dénonçons :
- l’absence de communication avant la tenue de la CAPL de la liste de positionnement des détaché-e-s.
- Les tableaux des effectifs B et C après mouvement local sont moins détaillés que celui du mouvement des cadres A. En effet la ventilation des services de direction sont moins précises.
- le choix de la direction d’affecter arbitrairement les agents stagiaires ALD RAN, les privant de participation au mouvement local. Nous exigeons que leur situation soit régularisée au sein des CAP de mouvement.
- l’opacité des affectations dans les services de Direction notamment la subdivision Fiscalité/Gestion Publique.
Nous nous étonnons que lors de l’exercice des mutations locales des postes gelés au mouvement principal se voient ouvert au mouvement complémentaire.
Nous déplorons une fois de plus le grand nombre de vacances d’emploi.
Une désertification sur certaines RAN due à la réduction des effectifs au niveau national que nous continuons à dénoncer. Par exemple :
- Le 16e arrondissement 19 emplois vacants soit 21% de vacance
- Le 17e arrondissement 25 emplois vacants soit 28% de vacance
- Le 18e arrondissement 30 emplois vacants soit 35% de vacance
- Le 19e arrondissement 20 emplois vacants soit 32% de vacance
Décliné au niveau des services, cela peut donner :
- SIP 18e Grandes Carrières Sud 11 emplois implantés et 8 vacances
- SIP 19e Buttes-Chaumont 30 emplois implantés et 14 vacances
Vous n’êtes pas sans ignorer que de telles conditions d’exercice ne feront qu’accentuer les tensions et la souffrance au travail.
La CGT réaffirme ses revendications :
- l’arrêt des suppressions d’emplois et des créations d’emplois à la hauteur des besoins
- le respect de la règle de l’ancienneté administrative dans les mouvements locaux sans aucune dérogation
- la suppression des postes à profil ou à avis (EDR)
- le pourvoi de tous les postes vacants -des affectations locales les plus fines possibles et prononcées à la résidence (à l’arrondissement à Paris), à la structure, au service, sans limitation du nombres de voeux
- un TAGERFIP de la DRFIP pour les emplois de direction en adéquation avec les charges de ces structures.
- La communication du plan triennal de la DRFIP Paris donnant plus de visibilité aux collègues pour effectuer leur mutation ( structures supprimées…)
- Maintien du zonage (754,755,756..)
Nous voterons contre ce mouvement d’affectation locale. Les élus et expert-e-s CGT Finances Publiques Paris
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