La CGT Finances Publiques a dénoncé les sous effectifs chroniques à Paris.
Pour la catégorie B cela se traduit déjà par 59 suppressions d’emplois au 1er septembre 2015. Au total le nombre d’emplois titulaires vacants s’élève à 214. Il faut y ajouter l’absence de compensation des temps partiels (49,5 équivalents temps plein). Pour répondre aux besoins, la direction dispose de seulement 100 agents ALD (à la disposition du directeur). Par ailleurs, 33 agents sont détachés.
La CGT déplore une fois de plus le grand nombre de vacances d’emplois. Les plans de suppressions d’emplois, le déficit de recrutement engendrent au niveau national comme au plan local une désertification sur certains sites (ex : 16ème, 17ème et TP). Plus de deux tiers des services doivent supporter des vacances d’emplois. Pour un quart des services, le déficit en emplois B est au moins supérieur ou égal à 20 %.
La CGT dénonce également le recours aux gels de postes et leur forte augmentation. Cette décision unilatérale de la Direction concerne 25 postes non offerts à la mutation, ce qui entraîne le non respect des vœux de 16 collègues. Le président de la CAP du haut de son 5ème étage a par ailleurs précisé que « le Pôle Pilotage et Ressources a une vue d’ensemble, contrairement aux chefs de service. Les décisions de gels de postes sont donc prises en toute connaissance de cause » et « assumées » sans état d’âme.
D’ores et déjà, la situation dans les services est catastrophique. Les tensions et la souffrance au travail de nombreux collègues ne pourront que s’aggraver, l’abandon des missions et la priorisation des tâches se poursuivre. La situation calamiteuse des effectifs va inévitablement conduire à une perte de référence métier (C effectuant un travail de B, agent d’assiette faisant du recouvrement et inversement…) au détriment du respect des doctrines d’emplois. A noter la difficulté de disposer de l’intégralité des documents nécessaires à la préparation de la CAPL et la surprise de constater des différences entre les documents remis en séance et ceux mis en ligne sur Ulysse Paris.
La CGT a pointé la désillusion de certains collègues affectés nationalement « Fiscalité Personnelle » qui se sont vus affectés dans les TP Amendes, en l’absence de mutations nationales plus précises (l’une des revendications de la CGT). La Direction est au contraire opposée aux affectations les plus fines, afin de pouvoir gérer les agents à sa guise à l’instar des services de direction ou des ALD.
La CGT a demandé notamment :
- l’arrêt des suppressions d’emplois et des créations d’emplois à la hauteur des besoins
- la suppression des postes à profil ou à avis (Equipes Départementales de Renfort – EDR)
- le comblement de tous les postes vacants
- des affectations locales les plus fines possibles et prononcées à la résidence (à l’arrondissement à Paris), à la structure, au service, sans limitation du nombre de vœux,
- un tableau des emplois (TAGERFIP) détaillé par divisions, services pour les emplois de direction en adéquation avec les charges de ces structures.
Nonobstant la situation déplorable de l’emploi à Paris, la CGT a décidé de participer à cette CAP de mutation locale des agents de catégorie B au 1er septembre 2015 pour :
- intervenir et défendre les dossiers pour lesquels la CGT a été sollicitée (2/3 des modifications obtenues suite aux interventions de la CGT),
- dénoncer la casse des règles de gestion : gel des postes…
- respecter le mandat issu du vote des collègues
Pour marquer sa totale opposition à la politique de destruction de l’emploi à la DGFIP et contre les gels de postes imposés, la CGT a voté contre le mouvement d’affectation. (l’Administration a voté pour, Solidaires n’a pas participé au vote, CGT et FO contre).
Attached documents