Du 3 au 7 mai 2010, près de 450 délégués du Snadgi-Cgt et du Snt ont participé au congrès de fusion de Seignosse qui a donné naissance au syndicat Cgt des Finances Publiques.
L’objet de ce congrès était non seulement l’approbation du compte rendu de mandat de la CEN[[la CEN est l’organe dirigeant du syndicat national]] sortante et du document d’orientation mais aussi la mise en place de l’organisation la plus pertinente pour assurer la meilleure défense des agents et des missions compte tenu de la fusion DGI-DGCP. Ce dernier point étant lié à l’adoption des statuts du nouveau syndicat.
Au terme d’une semaine d’échanges, la CGT des Finances publiques a ainsi vu le jour. La nouvelle CEN a été élue et nous avons désormais, à titre transitoire, 2 secrétaires généraux : Magali Musseau et Jen-Robert Sklartz. Notre structure représente 12 000 syndiqués et réuni près de 1 000 élus en CAPL et 300 représentants en CTPD. Au plan national, c’est la 2ème force syndicale.
Au plan local, les sections devront procéder à l’automne aux assemblées générales constitutives qui découlent de la fusion. Inutile de rappeler les enjeux de ces réorganisations à Paris où l’on compte plus de 7 000 agents répartis sur 7 directions…Les débats sont en cours depuis des mois voire des années et devront impliquer le plus grand nombre de syndiqués possible dans les votes et les décisions.
Ce congrès a été fortement marqué par la question des retraites : de multiples interventions de camarades de différentes sections ont abouti à la mise en place d’une commission spéciale et à l’adoption d’une fiche détaillée intitulée « Gagnons la bataille des retraites » (disponible sur note site internet). Les mouvements sociaux qui se sont développés en Grèce et la rigueur imposée aux salariés ont également motivé une motion de soutien du congrès contre les mesures anti-sociales du gouvernement, l’attitude de l’Europe et du FMI vis à vis du pays et pour une véritable solidarité.
Plus près de nous, nous retiendrons que la section de Paris-Est a pu faire entendre sa voix : près de la moitié de ses amendements ont été adoptés. Depuis les retraites jusqu’au décret notation de 2002 en passant par la séparation ordonnateur/comptable ou le réseau de proximité, la notation, les CAP nationales, la carrière du B ou l’enquête sur les conditions de travail, nos propositions ont été retenues à l’échelle nationale.
Ce n’est évidement qu’un début et le congrès n’est pas une fin en soi mais simplement le moyen indispensable pour doter la CGT du meilleur outil revendicatif possible. Il s’agit désormais de travailler tous ensemble à l’essor de ce syndicat, préalable indispensable à la défense des agents et de leurs missions.
Nous sommes d’ailleurs dans une période transitoire et ce n’est qu’en 2012 que doit être organisé le 1er congrès du syndicat fusionné. Le réalisme le plus élémentaire nous conduit à mesurer les efforts à accomplir, les ajustements à adopter et le temps nécessaire à l’appropriation de la structure.
Ce n’est qu’un début ! Continuons le combat !
L’antidote de juillet 2010