Les politiques du gouvernement actuel continuent à répondre plus aux revendications du patronat qu’à celles des travailleur-euses-s : TSCG, cadeau de 20Mds d’euros fait aux entreprises sans contrepartie, augmentation dérisoire du SMIC, accord national interprofessionnel qui dynamite le code du travail et les garanties collectives, gel de la valeur du point d’indice, coupes sombres dans les dépenses publiques, annonces de nouvelles attaques contre notre système de retraites et de pensions. Après la RGPP, a été inventée la Modernisation de l’Action Publique (MAP) qui n’a rien à lui envier. A la DGFIP, son application est la « démarche stratégique », visant à associer agents et syndicats pour trouver des mesures qui taillent dans les missions et le maillage territorial, sans pour autant améliorer les conditions de travail. Un mémo d’étape à l’intention des responsables territoriaux demande « des efforts particuliers et exemplaires de la part de la DGFIP ». Rajoutons que le 1er ministre a demandé à ses ministres de trouver 5 milliards d’€ d’économies supplémentaires ou que le Conseil immobilier de l’État a proposé d’en finir avec France Domaine par sa constitution en tant qu’administration centrale dont les missions seraient recentrées sur la gestion des actifs !
Dans le cadre de ce comité technique local, la CGT et FO dénoncent l’absence de présentation et d’analyse de la direction sur les politiques menées au sein de la DRFIP. En effet, celles-ci ne visent pas à soulager les collègues face à une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail mais à dédouaner l’Administration de toute responsabilité. Pour la CGT et FO, les conditions de travail et une meilleure prévention des risques psycho sociaux ne peuvent être dissociées de la question des emplois, des rémunérations, des choix immobiliers, de la reconnaissance des qualifications, des objectifs et du pilotage des services et de prestations sociales de qualité. Le compte n’y est pas :
- 143 emplois (avec requalifications), dont 158 C, ont été supprimés à la DRFIP au 01/09/2012.
- Des EDRA comblent des vacances d’emplois et les détachements « sauvages » se multiplient.
- La pénurie d’emplois est générale, des services déconcentrés jusqu’aux services de direction.
- Nous exigeons la création de postes de gestionnaires de site, avec fiche de poste.
- Les nouvelles technologies ne peuvent justifier des réductions de coûts et d’emplois.
- Il faut sortir d’une conception du travail orientée vers la seule satisfaction des indicateurs, génératrice de perte d’autonomie, source de tensions hiérarchiques et de stress.
- Pour les Comités Techniques Locaux, nous dénonçons le manque criant de prise en compte des revendications des agents et des votes défavorables des élu-e-s des personnels.
- Les restructurations, les fusions et les transferts de tâches continuent.
- De nombreux contribuables et agents font part de leur mécontentement suite aux incidents réguliers avec les autocommutateurs et avec la généralisation des Serveurs Vocaux. Nous réclamons le maintien et la création de postes de standardistes ainsi que le développement des services communs afin d’assurer un accueil humain.
- Avec la centralisation de l’affranchissement, la direction a fait, une fois de plus, le choix de privilégier le gain financier immédiat à l’efficacité et aux conditions de travail. Pour certains sites l’affranchissement n’est plus journalier, cela au détriment des délais des procédures.
- Quant à l’informatique, nous déplorons que le réseau soit trop souvent ralenti et dénonçons les économies faites au détriment d’un renouvellement des matériels initialement prévu tous les 5 ans.
- Pour le nettoyage, nous exigeons que la DRFiP s’assure d’un cahier des charges à la hauteur des besoins d’entretien des services dans le respect du code du travail et de bonnes conditions de travail pour les salariés des entreprises de propreté.
- Nous exigeons davantage de moyens en nombre d’élu-e-s et de droits alloués pour le Comité Hygiène Sécurité Conditions de Travail, ainsi que la participation du président (M. Parini). En matière d’utilisation des financements, le CHSCT a « rendu » 424 740,93 € soit plus de 46,32% de la dotation initiale. Il n’a mis en paiement qu’un peu plus de 56,77% des sommes soumises à engagement. Cette situation est anormale.
- Nous constatons que les acteurs de prévention (médecins, assistants de prévention, inspectrice de santé et de sécurité au travail, secrétaire administrative) sont trop peu nombreux.
- Quant au DUERP, aucune suite aux propositions d’action n’est donnée !
- Le tableau de bord de veille sociale ne doit pas devenir une simple méthode statistique de dédouanement de l’administration. De plus en plus de collègues se rendent au travail alors qu’ils sont malades, le nombre d’heures écrêtées augmente ainsi que les agressions physiques et verbales, mais la direction continue pour autant ses politiques d’austérité généralisée.
- La sécurité des agents et des bâtiments est de plus en plus difficile à assurer notamment en cas de travaux en sites occupés. Il est scandaleux de se prévaloir d’un souci de plus de sécurité en matière d’encaissement pour justifier la généralisation des fusions de caisses SIE/SIP !
- Nous dénonçons la diminution du nombre de sites au détriment du service public de proximité, des conditions d’accueil et de l’espace alloué effectivement aux agents.
- Seules 134 demandes de logements sur 294 ont été satisfaites. Il y a trop peu de foyers d’hébergement.
- Nous dénonçons l’absence de politique d’action sociale en direction des retraités en matière de logement et exigeons des tarifs cantine plus avantageux que celui d’invités finances.
- Nous exigeons une restauration AGRAF (avec du personnel supplémentaire) ou des conventionnements équivalents de proximité pour l’ensemble des sites, ainsi que l’attribution de tickets restaurant pour les agents handicapés ne bénéficiant pas d’une restauration sur place.
L’Administration veut associer les agents et leurs organisations syndicales à sa démarche stratégique visant à la poursuite des politiques d’austérité. A l’opposé, la CGT et FO revendiquent l’amélioration des conditions de travail par l’octroi de moyens budgétaires en hausse, l’arrêt des suppressions d’emplois, le comblement des postes vacants par le recrutement de personnels titulaires, la création d’emplois statutaires à la hauteur des besoins de l’ensemble des services !
Face aux refus répétés de l’Administration de répondre positivement à ces revendications fondamentales, les élu-e-s CGT et FO ne participeront pas à ce Comité Technique Local. Nous continuerons à porter, avec les agents, les revendications véritablement susceptibles d’améliorer les conditions de travail ! |
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