La situation économique et sociale de cette rentrée 2011 est placée sous le signe des politiques d’austérité mises en œuvre par les gouvernements des pays européens qui entendent une nouvelle fois faire payer la crise aux peuples et particulièrement aux salarié-e-s. Le seul but poursuivi est de venir à la rescousse des marchés financiers, pourtant seuls responsables de cette crise financière qui se développe depuis 2008. Les peuples sont totalement exclus de ces politiques. Ainsi, en Grèce, le premier ministre voulait faire un référendum, il a été sommé de se présenter au G20 et
c’est le duo Sarkozy-Merkel qui entendait lui dicter la question à poser à son peuple. En France, le premier ministre Fillon a annoncé le lundi 7 novembre un nouveau plan de rigueur de 7 milliards d’euros dont l’essentiel va peser sur les salarié-e-s. Parmi les mesures phares de ce plan, figurent notamment : une hausse du taux réduit de la TVA porté de
5,5% à 7%, à l’exclusion de l’alimentation, de l’énergie et des services destinés aux handicapés; les taux réduits dans la restauration (ramenés de 19,6 % à 5,5% le 1er juillet 2009) ainsi que celui portant sur les travaux de rénovation dans le bâtiment seront également portés à 7% ; l’avancement de l’application de la réforme des retraites qui relève à 62 ans
l’âge légal de départ à la retraite de 2018 à 2017; un gel de la revalorisation de la plupart des prestations sociales à 1% pour 2012, indexés non plus sur l’inflation mais sur la croissance attendue officiellement. Ainsi, Fillon accélère et amplifie la rigueur pour les salarié-e-s ce qui va entraîner à coup sûr le pays dans une récession économique.
Dans ce contexte général, profondément marqué par le matraquage idéologique gouvernemental et médiatique visant à faire accepter les politiques d’austérité mais aussi les réformes et restructurations placées sous l’égide de la RGPP, se sont déroulées dans toute la Fonction Publique les élections du 20 octobre dernier. Dans cette situation le choix des agents
de placer la CGT en tête au CTM constitue une réponse à la hauteur des enjeux auxquels ils sont confrontés. Ce résultat leur donne en effet des possibilités nouvelles pour faire valoir leurs revendications en s’appuyant sur le syndicalisme de lutte et de propositions qu’entend incarner la CGT. Elle leur donne aussi l’assurance de disposer d’élu-e-s qui œuvreront sans relâche en ce sens.