Après l’arrêt de Louvois, désastreux logiciel de paye des militaires, c’est au tour du projet ONP, prestataire unique et centralisé de la paye des agent‑e‑s de l’État, auquel la CGT était opposée, d’être stoppé en plein vol.
Après l’arrêt de Louvois, désastreux logiciel de paye des militaires, c’est au tour du projet ONP, prestataire unique et centralisé de la paye des agent‑e‑s de l’État, auquel la CGT était opposée, d’être stoppé en plein vol. Personne n’est dupe sur le caractère suspensif, il s’agit bien d’un arrêt qui devrait coûter au contribuable plus de 300 millions d’euros dépensés en pure perte (consultants, partenariat privé avec HR Access,…). C’est sans compter les frais financiers à engager pour assurer le bon fonctionnement des applications Paye et ETR, qui sont non évolutives et donc incapables d’assurer l’ambition régressive initiale (unicité des règles de paye avec harmonisation par le bas, maîtrise de la masse salariale avec suppression d’emploi) que pourtant l’administration continue à afficher. Les explications principales de cet arrêt sont : – les réticences de certains ministères à se connecter au calculateur de l’ONP (perçu comme autant d’abandon de pouvoir) ; – l’incapacité des progiciels privés à répondre à des normes de fiabilités importantes ; – l’absence d’harmonisation des règles de payes. Tous nos collègues apparaissent meurtris d’être ainsi lâchés après des années d’investissement. Un effort serait réalisé pour reclasser les personnels de la DGFiP et les contractuel‑le‑s concerné‑e‑s ; la CGT y veillera. Quant aux établissements informatiques (ESI), directement touchés par cet abandon, ils n’ont reçu aucune garantie quant à leur avenir et les déménagements en vue de les regrouper s’accélèrent. Le Pavé de Paname – N°20