A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales parisiennes de la DRFiP, Union SNUI-SUD Trésor Solidaires, CGT Finances publiques, FO DGFiP, CFDT Finances publiques, CFTC DGFiP, 300 agents ont envahi la salle du CTPD suppression d’emplois pour interpeller la direction et remettre les 3000 signatures de la pétition intersyndicale contre les 181 emplois détruits à Paris au 1er septembre 2011.
Les agents exigent :
– L’arrêt des suppressions d’emplois,
– Le pourvoi des postes vacants.
Ils ont interpellé le directeur régional sur la situation des services, sur la bonne exécution de toutes les missions et sur leurs conditions de travail.
Sur la question de l’emploi, le directeur régional a justifié sa politique par la contribution nécessaire de notre administration à la réduction de la dette publique provoquant ainsi le tollé de l’assemblée.
Les collègues ont alors décliné le grand bazar parisien :
– Rotation permanente pour assurer les missions d’accueil qui désorganisent tous les services,
– Augmentation de la durée d’attente des contribuables pouvant aller jusqu’à deux heures générant de l’agressivité.
Réponse de M. CONRIE : la fusion a permis d’améliorer l’accueil. Nouveau tollé.
– Remise en cause de services courriers.
Réponse de M. CONRIE : une expertise est à envisager. Réponse classique pour éluder la question…
– Impossibilité d’assurer l’intégralité des missions,
Réponse de M. CONRIE : il compte sur les groupes expression métiers pour demander aux agents de prendre les responsabilités que lui, directeur de la DRFiP, refuse de prendre pour liquider les missions par simplifications et priorisations … Il nous demande de creuser notre propre tombe.
– Pression permanente sur les agents pour répondre aux indicateurs, mal être au travail ; évocation du rapport Carrez sur le management en droite ligne de France Télécom.
Réponse de M. CONRIE : je veillerai à ce que les chefs de services demandent un travail raisonnable (sic).
Re tollé. On attend toujours la définition du travail raisonnable !
– La pression du travail en situation de sous effectif conduit à son intensification, aux écrêtements horaires, aux tensions sur les congés.
Pas de réponse de M. CONRIE.
– Travaux permanents, déménagements incessants, hygiène des locaux et sécurité des agents.
Réponse de M. CONRIE : il est difficile de faire des travaux en site occupé ; nous avons été bienveillants avec les autorisations d’absences.
La réalité est que nous devons nous battre pour les obtenir. Nous avons exigé que l’engagement de la DG de ne pas installer d’agents tant que les travaux ne sont pas terminés soit appliqué et que le calendrier de la mise en place des SIP soit desserré : refus de M. CONRIE.
– Demande d’une gestion humaine des ressources
– Crédits d’heures pour cause d’intempérie climatique comme en décembre,
– Remboursement des frais de transport Province Paris,
– Maintien des agents de la filière fiscale en cas de suppressions d’emplois comme pour la filière gestion publique.
– Pourvoi de tous les postes vacants.
Réponse de M. CONRIE :
– Pour les crédits d’heures, il accepte d’examiner les situations au cas par cas,
– Les remboursements commenceront avec la paie de février (plafond à 76€),
– Pour les conséquences des suppressions d’emplois de la filière fiscale en terme de mobilité : une étude est à mener en lien avec la Direction générale.
L’assemblée a exigé que la parité administrative vote contre les suppressions d’emplois.
La direction a répondu qu’il n’était pas de son rôle de remettre en cause les choix nationaux.
Les collègues ont alors scandé : « courage, courage».
La direction a annoncé qu’elle voterait pour les suppressions d’emplois.
Les agents avec leurs organisations syndicales ont donc quitté la salle.
Par leur mobilisation, les agents ont démontré à la direction qu’ils entendent bien défendre les emplois, les missions de services publics, leurs droits et garanties et les conditions de travail.
C’est pour cela que les organisations syndicales appellent les agents à remplir largement les cahiers revendicatifs qui circulent dans les services, pour faire remonter toutes les situations parisiennes et toutes les revendications auprès de la direction.
On continue, on ne lâche rien !