Avec près de 250 manifestations organisées aujourd’hui dans tout le pays, à l’appel de l’intersyndicale nationale et des organisations de jeunesse, le rejet du projet de réforme des retraites du gouvernement s’est, à nouveau, massivement exprimé dans la rue, en attendant la 2ème mobilisation de la semaine samedi prochain.
Au moment où les débats parlementaires débutent à l’Assemblée, ce sont, en effet, près de 2 millions de manifestants qui ont rejoint les cortèges syndicaux et un très grand nombre de travailleuses et de travailleurs qui ont participé à la grève, contre un projet aussi injustifié que brutal.
Une mobilisation puissante, en métropole comme outre-mer, d’autant que 72 % de la population soutient la mobilisation, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. La Macronie a beau ramer : plus elle explique, plus le rejet monte.
La population, toutes tranches d’âge confondues, comprend les méfaits du projet et sa logique de financement clairement en faveur des grands groupes et des plus riches, au détriment de toute la population, contrairement à ce que prétend la Première ministre, en arguant vouloir faire preuve de plus de pédagogie !
La présence des jeunes comme des retraités était très importante pour défendre le droit à une retraite décente pour toutes et tous.
La CGT se félicite du haut niveau d’engagement des travailleuses et des travailleurs du secteur privé comme du public, des privés d’emploi et précaires, dans la lutte contre ce projet destructeur pour les droits à la retraite et les caisses correspondantes, alors que des solutions de financement simples, portées par la CGT, existent au bénéfice de toutes et tous.
Dans un contexte d’inflation galopante, de forte hausse des prix de l’énergie et des biens du quotidien, l’augmentation générale des salaires indexée sur les prix est plus que jamais nécessaire. C’est une des exigences des manifestants et des grévistes qui permettrait aussi de renforcer les ressources des régimes de retraite, tout comme l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la suppression des exonérations massives de cotisations sociales accordées au CAC 40 et la taxation des dividendes dont les niveaux atteignent des records indécents.
Financer un départ en retraite à 60 ans à taux plein avec une bonne pension, de 2 000 euros minimum, en prenant réellement en compte la pénibilité avec des départs anticipés ou, encore, en comptabilisant les années d’étude, c’est possible !
Pour cela, il faut encore amplifier la mobilisation et nous rassembler encore plus nombreuses et nombreux dans les manifestations samedi 11 février (à Paris, 13 h place de la République).
Et, si le gouvernement continue à s’entêter malgré les mobilisations, il faudra passer à la vitesse supérieure avec des actions plus marquées, plus longues, des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles.
La CGT y prendra toute sa place, pour faire entendre les revendications du monde du travail, pour une réforme de progrès de notre système de retraite.