Le 29 janvier 2015 (CTL « emplois »), à l’appel de Solidaires, CGT et FO DRFIP Paris, après l’annonce des 2000 suppressions d’emplois à la DGFIP, dont 146 à Paris (-9A+, -58A, -59B, -20C), dans un contexte de dégradation de nos conditions de travail et d’abandon de missions, plus de 400 agent-e-s sont venu-e-s déposer des cahiers revendicatifs élaborés collectivement dans de nombreux services. L’ensemble des missions était représenté : SIP, SIE, PCE, Brigades, CDIF, PELP, SPL, Trésoreries, services de direction, EDR, FI/fiscalité patrimoniale…tous les services sont en lourd déficit d’emplois, malgré des tâches supplémentaires !
L’exaspération des agent-e-s était flagrante, mais aussi leur sérieux et leur détermination à ne pas abandonner leurs missions de service public. L’image exprimée d’un bateau qui prend l’eau faute de moyens, que la direction continue de dépecer, avec les agents dans la soute, est révélatrice. Les écrêtements horaires se multiplient, sachant que certains ne sont pas identifiés, la souffrance au travail s’accentue. Ce travail « gratuit » est inadmissible.
Alors que les agent-e-s n’en peuvent déjà plus, M. Parini a osé annoncer d’avantage d’efforts de productivité ! Les agent-e-s ont dénoncé le rôle que veut faire jouer la direction à l’encadrement : celui dévalorisant de surveillant et de fournisseur de statistiques plutôt que d’animateur ou de soutien technique. C’est toutes et tous ensemble que les agent-e-s feront avancer leurs revendications.
Les agent-e-s ne croient plus aux discours de bonnes intentions et refusent la fausse solution répétée par M. Parini : « priorisation, simplification, resserrement du réseau », c’est à dire la poursuite des restructurations, l’abandon de missions de service public et la continuation des suppressions d’emplois, sans pour autant améliorer les conditions de travail.
Elles-ils ont aussi dénoncé les attaques sur les règles de gestion, notamment le profilage des équipes EDR, leur nouvelle affectation nationale « Paris-754 » et l’élargissement de leurs périmètres d’intervention sur les pôles. Le but de la direction est d’avoir au final une mobilité forcée de l’ensemble des agent-e-s sur tout Paris. Les postes gelés se multiplient, les entorses à la règle de l’ancienneté aussi, les métiers ne seront plus du tout respectés dès septembre, la banalisation entre cadres B et C s’étend, autant de dérives pour décliner les suppressions d’emplois et en préparer de nouvelles.
Les agent-e-s ont exigé que, notamment dans le contexte actuel, toutes les mesures de sécurité soient mises en oeuvre pour la protection des agents et du public.
En fin d’audience, les organisations syndicales ont rappelé que les agent-e-s exigeaient des réponses rapides, précises et écrites aux nombreux cahiers revendicatifs remis à M. Parini. Nous débattrons avec les collègues lors de prochaines HMI des réponses ou du silence de la direction et définirons ensemble les modalités d’action nécessaires pour faire avancer nos revendications.
Toutes et tous ensemble, ne lâchons rien et restons mobilisé-e-s contre la casse du service public et de nos règles de gestion, contre la dégradation des conditions de travail !
Compte rendu de l’audience du 29 janvier 2015 29012015.flv
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