Le 18 octobre 2022, journée de mobilisation interprofessionnelle unitaire, pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, pour la défense de nos retraites et du droit grève, près de 180 manifestations ont permis à 300 000 personnes de se rassembler, partout en France, dont 70 000 à Paris.
La DRFiP n’a pas communiqué l’état exhaustif de grève catégorie par catégorie, structure par structure, et agent.es devant être présents ou en télétravail. La direction annonce le chiffre de 364 grévistes issu d’un recensement allégé des grévistes.
La Direction Générale, sur ordre du gouvernement, a donc décidé que le 18 octobre devait être un non-événement.
C’est ainsi que le gouvernement a annoncé 30 000 manifestants à la marche contre la vie chère et l’inaction climatique le 16 octobre alors que les organisateurs annoncent 140 000 !
Le 18 octobre, bis repetita, le gouvernement annonce 107 000 manifestants dont 13 500 à Paris ! Toute personne ayant participé à ces manifestations, toute personne de bonne foi, sait que les chiffres officiels sont volontairement minorés.
Le nombre de grèves pour des augmentations de salaire est très important dans le privé mais les médias n’en parlent pas ou très peu. A Paris, les agents du Centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP – accompagnement des personnes âgées, en situation de handicap, personnes en difficultés et précaires) sont en grève reconductible depuis le 22 septembre pour obtenir 189 €, comme les soignants, mais seule la CGT en parle !
De même, le gouvernement et le patronat ne cessent de clamer que les grévistes des raffineries ne seraient qu’une poignée ; une poignée d’extrémistes et de preneurs d’otages « bien sûr ». Le porte-parole du gouvernement a même osé annoncer qu’il n’y avait pas de pénurie de carburant dans ce pays !
Ce que le gouvernement et le patronat ne supportent pas c’est que la question centrale de l’augmentation générale des salaires mobilise de plus en plus de salariés quand bien même le niveau de mobilisation, notamment aux Finances Publiques, n’est pas de nature, à ce stade, à modifier le rapport des forces.
La CGT continue sans attendre à travailler au rassemblement de tous les travailleurs et toutes les travailleuses, pour donner des suites rapides à la mobilisation du 18 octobre et décider, avec eux, des modalités d’action à venir.
En ce sens la CGT Finances Publiques Paris va proposer aux autres organisations syndicales qui appellent à la mobilisation la tenue rapide d’heures mensuelles d’information (HMI) pour débattre de ce sujet crucial : les prix explosent et nos salaires ne suffisent plus. Le point d’indice est quasiment bloqué depuis 2010. Le directeur général a ajourné sine die la négociation pourtant promise au 1er semestre 2022 sur la revalorisation du régime indemnitaire et refusé le chèque Ethi’kdo de 100€ pour tous et toutes au motif que ce serait un gain de pouvoir d’achat !
Depuis le 1er juillet 2010, les fonctionnaires ont perdu 12,06 % de leur pourvoir d’achat, soit, par mois, en fin de grade de:
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- – 224 € à – 277 € pour un C
- – 294 € à – 343 € pour un B
- – 394 € pour un A [-480 € pour un IDIV ou un IP].