Un mois et demi après les grèves DGFIP du mois de mars, un quart des agents étaient une nouvelle fois en grève ce 15 mai, dans le cadre de la journée d’action Fonction publique et à l’appel de la majorité des organisations syndicales de fonctionnaires pour lutter contre la politique d’austérité imposée par le gouvernement. A Paris, la forte mobilisation notamment en SIE et SIP (de 30 à plus de 40% de grévistes pour les catégories B et C par exemple), ont entraîné la fermeture au public de 6 sites sur la journée et 4 sur la pause méridienne. Cette nouvelle mobilisation démontre la persistance d’un profond malaise parmi les agents de la DGFiP. Les fonctionnaires sont maintenus dans une rigueur salariale persistante. Ils sont présentés comme des privilégiés responsables de la crise.
La seule mesure avancée en matière de pouvoir d’achat est un allègement dégressif des cotisations retraites pour les agents touchant entre 1 et 1,5 fois le SMIC au détriment du financement de la protection sociale. C’est un marché de dupes inacceptable ! Promis à un sombre avenir par la démarche stratégique, les agents sont soumis à des charges insupportables et privés des moyens d’y faire face (sous effectif de 2370 cadres C et 1362 cadres B au 1er septembre 2014 par exemple). Les agents de la DGFiP prennent résolument le chemin de la résistance et du combat pour faire aboutir leurs légitimes revendications : – Abandon du pacte de responsabilité, – Arrêt des suppressions d’emplois et comblement des emplois vacants, – Dégel du point d’indice (bloqué jusqu’en 2017), – Revalorisation des rémunérations et des régimes indemnitaires, – Défense du service public de proximité, arrêt du démantèlement de la DGFiP qui s’inscrit dans la démarche stratégique du DG issue de la Modernisation de l’Action Publique, – Amélioration significative des conditions d’exercice des missions et de vie au travail, – Des moyens de fonctionnement à la hauteur des besoins. Plutôt que de donner les moyens nécessaires à l’accomplissement de l’ensemble de nos missions dans de bonnes conditions de travail et un service de proximité consolidé, l’administration veut accélérer les concentrations de services et limiter les missions d’accueil au public (fusions de SIE, SIP et trésoreries, intégration de l’enregistrement au sein des SPF, industrialisation et mise en place de centres spécialisés pour l’accueil téléphonique, etc…) Le 8 juillet la DRFiP Paris présentera au Comité Technique Local (CTL) les réformes de structures qu’elle compte mettre en œuvre dans le cadre de la démarche stratégique. Alors restons mobilisé-e-s et venons massivement exprimer auprès du directeur notre refus de la casse de notre administration, de nos statuts, de nos missions et de nos conditions de travail avant l’ouverture de ce CTL « restructurations ».
A Paris, Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques et FO DGFIP rencontreront les agents dans le cadre d’HMI unitaires en juin pour débattre des suites de ces mobilisations. Venez nombreuses et nombreux ! Nous ne lâcherons rien ! |
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