Si les agents exigent légitimement une amélioration de leur rémunération, les injustices générées par l’instauration de la prime accueil (note DG du 14 mai 2014 – paiement sur paie de juin) amènent de nombreuses réactions de mécontentement. Replaçons cette mesure dans le contexte général de recul du pouvoir d’achat pour toutes et tous les agents, avec le gel du point d’indice depuis juillet 2010 et au moins jusqu’à 2017 :
Pertes depuis le 1er juillet 2010, date du blocage total du point d’indice, et pertes cumulées depuis le 1er janvier 2000 en intégrant les années d’augmentation du point d’indice inférieure à l’inflation :
Grille type catégorie C : Depuis 2010, perte mensuelle de 86 à 104 € selon les grades (237 à 287 € depuis 2000).
Grille type catégorie B : Depuis 2010, perte mensuelle de 118 à 136 € (325 à 376 € depuis 2000).
Grille type catégorie A : Depuis 2010, perte mensuelle de 159 à 233 € (440 à 644 € depuis 2000).
C’est avant tout la revalorisation du point d’indice qui permettrait de répondre à la revendication des fonctionnaires pour augmenter leur rémunération.
A ces pertes s’ajoutent celles dues à l’augmentation de la contribution retraite depuis le 1er janvier 2011. Pour les échelons de fin de grade le taux de la retenue pour pension qui était de 7,85% en 2010 s’établit à 9,14% en 2014 et doit être relevé chaque année d’ici à 2020 :
Grille type catégorie C : perte mensuelle de 21 à 26 €.
Grille nouvel espace statutaire B : perte mensuelle de 29 à 34 €.
Grille type catégorie A : perte mensuelle de 39 à 58 €.
Rappelons aussi la disparition de la prime dite « ville de Paris », ainsi que la diminution pour toutes et tous de la prime d’intéressement 2014 de 150 à 120€ brut (sur la base des indicateurs 2013)!
La prime accueil :
Elle est de 400€ bruts pour 2013 pour un agent C ou B à temps complet exerçant les missions d’accueil généraliste au sein d’une équipe dédiée et un montant proratisé d’un minimum de 50€ pour les agents assurant cet accueil au sein de l’équipe dédiée de façon ponctuelle. Elle est cumulable avec la prime de caisse à condition que la-le caissier-ère ne soit pas à temps complet sur sa fonction. Au plan national 11000 agents pourraient la percevoir. Pour la CGT Finances Publiques, le caractère restrictif de son périmètre d’application va faire beaucoup de mécontents.
Cette prime pourrait être comparée à une prime de fonction, paramètre introduit de même dans la future prime de rendement RIFSEP. Véritable usine à gaz, le dispositif de recensement de la prime accueil vient encore une fois rompre les collectifs de travail dans une logique accrue d’individualisation des carrières et des rémunérations.
Comme nous l’avons exigé en Comité Technique Local, à défaut d’un revirement au niveau national prenant en compte nos revendications, la CGT Finances Publiques Paris réitère son exigence à la direction parisienne d’assurer la plus grande transparence sur les attributions et de ne pas mettre en place une application encore plus restrictive que ce que prévoit déjà la note, comme nous avons pu le constater sur certains sites et pôles. Les agents faisant de l’accueil et dont les fonctions ne sont pas explicitement exclues par la note doivent donc toutes et tous être attributaires de cette prime accueil, sans restriction arbitraire !
Les CDIF, les SPF, les PRS et les Pôles Enregistrement sont exclus du dispositif par la note car considérés comme ayant un accueil « spécialisé ». Nombre d’agents font bien de l’accueil, ainsi que des agents en soutien, sans pour autant faire partie « formellement » d’équipes dédiées à l’accueil généraliste et seraient exclu-e-s. C’est inacceptable ! Pour la CGT, à partir du moment où la DG décide de mettre en place une prime d’accueil, alors toutes et tous les agents faisant concrètement de l’accueil doivent pouvoir en bénéficier !
La Direction Générale a renvoyé à un groupe de travail à l’automne pour « ajuster » la déclinaison de cette prime (année 2014 et suivantes). Nous exigeons des mesures qui ne soient ni injustes, ni discriminatoires !
Ce dispositif boiteux mis en place par la DGFIP ne répond pas aux revendications des agents en matière de pouvoir d’achat. La CGT rappelle l’urgence, après la grève du 15 mai, de la réouverture de négociations avec les organisations syndicales nationales au niveau fonction publique sur la revalorisation du point d’indice, et au niveau ministériel et DGFIP sur l’indemnitaire, sur la base de nos revendications !
Alors restons déterminé-es et mobilisé-es pour faire avancer nos revendications