Pendant deux mois, les salariés, les jeunes se sont massivement mobilisés contre le projet de loi sur les retraites. 70% de la population s’y est opposée et a soutenu les organisations syndicales.
A plusieurs reprises, des millions de citoyens ont manifesté dans tout le pays
Le gouvernement, aux seuls ordres des marchés financiers, est resté sourd.
La CGT entend continuer de combattre l’inacceptable.
La loi portant contre-réforme des retraites a été promulguée, dès l’aval positif du Conseil d’Etat, par le président de la République dans la nuit du 10 novembre.
Cette loi inique, dont nous exigeons l’abrogation, s’appliquera à partir du 1er juillet 2011.
Cette loi c’est :
– Le recul de l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans progressivement, à raison d’un quadrimestre par an, pour les collègues nés après le 1er juillet 1951. Ceux nés à compter du1er juillet 1956 et les autres ne pourront pas partir avant 62 ans.
– Le recul de l’âge de départ sans décote de 65 ans à 67 ans . Selon les mêmes modalités que décrites ci-dessus. Un rappel : la décote s’applique à la pension calculée au prorata temporis des annuités travaillées diminuées de 5% par année manquante plafonnée à 25%.
– La suppression du départ anticipé à la retraite pour les parents de 3 enfants dans 5 ans.
– La suppression du minimum Fonction publique, remplacé par le minimum vieillesse, soit une perte de 200€ environ par mois.
– L’augmentation de la retenue pour pension civile (cotisation) de 7,85% à 10,55% sur 10 ans. A terme, nous allons perdre l’équivalent d’une journée de salaire actuel par mois. Dans un contexte où la valeur du point d’indice est bloquée jusqu’à fin 2011, voire 2013.
Mais cette loi a été amendée au cours de la discussion parlementaire aggravant le texte initial :
« une étude sur la mise en place d’une caisse de retraite pour les fonctionnaires d’Etat » pour le 1er septembre 2011 ;
une « réforme systémique » pour 2013 : retraite par points ou par comptes notionnels avec la pension de retraite calculée sur la totalité de la carrière ayant pour conséquences une baisse de 20% des pensions selon le COR, la fin des avantages familiaux etc….
L’empressement du gouvernement et du MEDEF à vouloir mettre en place cette réforme systémique démontre que la réforme actuelle ne règle en rien la problématique du financement des retraites. Il nous faut mesurer dès à présent les dangers de cette évolution. C’est le système par répartition qui à terme serait liquidé comme les régimes spéciaux et notre Code des pensions au profit de la retraite par capitalisation.