Ce jeudi 13 mars 2014, dans le cadre des « jeudi de la DGFIP », plus d’une cinquantaine d’agents se sont rassemblé-e-s au pied du site de Michel Lecomte P03 de 8h30 à 9h30 pour distribuer des tracts au public afin d’alerter les contribuables sur la situation des services tout en provoquant ainsi une réunion dans la foulée avec la direction (M. Halbique -directeur pôle pilotage et ressources- et Mme. Sanchez –directrice pôle centre-). Le site a été fermé au public sur la matinée.
La réunion a attiré plus d’une cinquantaine d’agents venu-e-s exposer leurs situations et la dégradation de leurs conditions de travail : services pénalisés par de nombreuses vacances d’emplois, équipes d’accueil réduites, tâches supplémentaires alors que les effectifs ne font que diminuer, écrêtements de plus en plus réguliers, multiplication des tâches, difficultés grandissantes à faire correctement leurs métiers, manque de moyens humains pour lutter contre la fraude fiscale, stress permanent et public énervé (liste non exhaustive). Ces constats touchent tous les services, des caissiers à l’ensemble des SIP et SIE, à l’enregistrement ou au PCE, alors que nous sommes dans un contexte économique et social qui nécessiterait des moyens supplémentaires et une affirmation de l’action publique ainsi qu’un soutien réel aux agents. Ceux-ci tirent la sonnette d’alarme car la situation est alarmante avec des collègues à bout, car subissant une pression continue, notamment à l’enregistrement (en sous effectif) avec des professionnels taxis particulièrement difficiles à gérer.
Alors que les agents de Michel Lecomte ont alerté à plusieurs reprises la direction sur le déficit en emplois notamment en SIP, celle-ci a procédé à des suppressions sur ces services du 3-4ème à hauteur de 50% des suppressions « dédiées » aux SIP parisiens ! La fermeture du site sur la pause méridienne ne suffit pas à régler une problématique directement liée au manque d’emplois. Les suppressions touchent tout les services et les agents du site connaissent la situation parisienne : c’est un changement de politique de l’emploi qu’ils réclament ! Les équipes de renfort ne suffisent plus à combler les postes vacants, ne peuvent plus répondre aux besoins des services en cas d’arrêt maladie ou autres imprévus. Il faut des recrutements à la hauteur des missions et des équipes de renfort qui servent véritablement de renfort et non de « bouches trous ».
En effet, comment assurer de bonnes réceptions, une bonne gestion, un contrôle et un recouvrement de qualité, une lutte contre la fraude fiscale efficace quant le manque en emploi est général ? C’est une question de justice fiscale, de justice sociale.
La conscience professionnelle des agents et leur volonté d’effectuer au mieux l’ensemble de leurs missions se font de plus en plus au détriment de leur santé.
En 2014, plus de 2000 emplois sont supprimés à la DGFIP (-30 000 à la DGFIP depuis 2002) dont 181 sur Paris (2000 sur Paris depuis 2002) auxquels il faut ajouter environ 200 vacances d’emplois dans les services parisiens. Pour les agents, comme pour le public, cette situation ne peut plus durer !
Tract jeudis de la DGFIP
Tract distribué au public
Face à l’absence de réponse à la hauteur de la part de nos directions locales et de la DG, soyons massivement en grève dans toute la DGFIP le 20 mars ! |