Le gouvernement veut imposer à marche forcée la réforme territoriale : mise en place des métropoles, refonte des inter-communalités pour en augmenter leur taille, super-régions avec un effet simple : explosion des structures, des administrations de l’Etat, telles que nous les connaissons.
Le gouvernement veut autoriser des organisations de services différents selon les territoires en fonction de «_réalités locales_» en transgressant au principe d’organisation d’administration centrale à réseau déconcentré.
Les préfets pourraient se voir déléguer certains actes relatifs à la situation individuelle des agent(es) publics. Il s’agirait donc de bouleverser l’organisation des services de l’Etat partout sur le territoire et de porter atteinte aux statuts nationaux des fonctionnaires d’Etat et aux règles de gestion qui y sont associées.
Il est à craindre le retour d’un projet de mobilité forcée des agent(e)s pour accompagner une future concentration des services.
Les réformes initiées par le gouvernement, sur fond d’une politique d’austérité de plus en plus conséquente, constituent une véritable entreprise de démolition des politiques publiques, des services et de l’emploi publics. À l’évidence, l’éventail des mesures dites d’accompagnement des personnels annonce un plan social d’envergure. Outre la dégradation des conditions de travail des personnels, ce sont aussi leurs conditions de vie qui sont mises à mal.
La CGT s’oppose à la réforme territoriale et combattra pour la préservation des droits des agents et du service public.
Le Pavé de Paname – n°26