Economie Sept villes de Lorraine et Franche-Comté retenues pour accueillir des fonctionnaires des Finances
Source L’Est Républicain du 29 janvier 2020 par Philippe MARQUE
C’est une des réponses du gouvernement à la crise des gilets jaunes. Verdun, Saint-Dié-des-Vosges, Forbach, Vesoul, Belfort, Besançon et Lons-le-Saunier font partie des cinquante villes moyennes de province retenues pour accueillir en 2021 un service des finances publiques. Mais pas mal de modalités restent à préciser.
De Bercy à Verdun, Saint-Dié-des-Vosges, Forbach, Vesoul, Belfort, Besançon et Lons-le-Saunier. Voilà un exemple de chemin que devraient emprunter prochainement des fonctionnaires des finances publiques. Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics et Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Action et des Comptes publics, ont présidé ce mercredi 29 janvier le comité de sélection des collectivités qui accueilleront ces services, actuellement localisés en Ile-de-France et dans les grandes métropoles.
Au total, 408 collectivités de 84 départements différents avaient répondu à l’appel à candidatures lancé le 17 octobre 2019.
Au terme de cette réunion, une première liste de 50 collectivités « qui présentent toutes les caractéristiques recherchées » a été retenue. Parmi elles : trois villes lorraines et quatre en Franche-Comté. « Ces critères portaient à la fois sur la situation sociale et économique du territoire, son attractivité, la qualité des solutions immobilières proposées et enfin les conditions d’accueil des agents des finances publiques. Le comité de sélection a également examiné ces candidatures en prenant en compte l’équilibre du territoire et les effectifs de la DGFiP (Direction générale des Finances publiques) », fait savoir le ministère, précisant que d’autres communes seront sélectionnées au printemps 2020 pour une seconde vague de déconcentration.
Calendrier et dimensionnement à venir
Les modalités de ce transfert restent en revanche particulièrement floues. « Les opérations de localisation en région commenceront dès 2021. Les services administratifs concernés seront en charge de missions de gestion. La nature exacte des services concernés de la DGFIP, leur dimensionnement, ainsi que le calendrier détaillé des opérations seront précisés dans un second temps en fonction de l’avancée des concertations avec les représentants du personnel. Ces opérations feront l’objet d’un accompagnement RH (Ressources humaines) exemplaire afin de tenir compte des attentes des agents volontaires concernés », se contente pour l’instant de détailler le ministère.
« Que des gagnants »
Cette démarche est en tout cas une des réponses que le gouvernement apporte à la crise des gilets jaunes. « Elle s’inscrit dans l’objectif fixé par le Président de la République et le Premier ministre de rapprocher les administrations de nos concitoyens. C’est une des réponses à la crise de confiance envers l’État de populations éloignées des grandes agglomérations, qui tient notamment à la disparition de certains services publics », indique Gérald Darmanin.
Pour le ministre, l’opération ne fait « que des gagnants » : « Les communes sélectionnées accueilleront une nouvelle activité. Les agents, sur la base du volontariat, qui peinent à se loger dans les grandes métropoles et font parfois deux heures de transport par jour pour se rendre sur leur lieu de travail pourront bénéficier d’une meilleure qualité de vie. Quant à l’administration, elle occupera des locaux moins chers que dans les grandes métropoles. » Reste à voir de quelle manière et dans quelle proportion elle va exactement s’appliquer sur les territoires…