Après plusieurs semaines d’attente et de persévérance, nous avons enfin été reçus en urgence par le DRFIP de Paris IDF, mercredi 17 juillet. C’est finalement l’utilisation du « chat » que vous avez organisé le 16 juillet qui nous a permis de nous faire entendre puisque, par une curieuse coïncidence, M PARINI nous a accordé le jour même une audience pour le lendemain. Avec le soutien des 4 organisations syndicales CGT-SOLIDAIRES-FO et CFDT Finances Publiques Paris, nous avons demandé à la Direction de pourvoir les 5 postes B vacants du service et d’affecter 2 postes C supplémentaires. Au final, malgré 2h30 d’échange, nous n’avons obtenu en tout et pour tout que l’arrivée, sur un poste de B, d’un agent A (sous réserve que celui -ci donne son accord), en ALD, le 28/09/2013. Nous perdons de surcroît encore un agent C !
La Direction Générale qui a acté depuis des années les suppressions de postes à Paris doit maintenant nous expliquer comment assurer nos missions et rétablir des conditions de travail supportables. Or, nous n’avons pas reçu jusqu’à présent de réponse valable à ces
questions dont vous affirmez vous préoccuper.
Des exemples ?
– Parmi les réponses que vous avez données aux collègues lors du «chat», vous dites «…les décisions que nous avons prises pour réduire la pression statistique, ce n’est pas juste pour faire joli.» Pourquoi dans ces conditions sommes nous stigmatisés par un mél de la Direction mettant en cause nos résultats dans le traitement des avisirs ? Nous sommes en sous-effectif, notre tissu fiscal est marqué par une forte mobilité et les agents C sont débordés par les nombreuses autres missions qui leur sont assignées.
– Au sujet des simplifications attendues, vous nous dites « …Il y a à la DGFIP, à loi constante, un fantastique potentiel de simplification… » Pourquoi dans ces conditions notre Direction continue t-elle de nous inonder de notes complexes inexploitables ? Dernier exemple en date, le 4 juillet, avec une note censée constituer une aide à la décision pour le traitement des demandes gracieuses des professionnels liées à des difficultés de paiement : 15 pièces jointes !
– La généralisation des téléprocédures obligatoires ? «Est-ce que ce n’est pas mieux que de gérer des tonnes et des tonnes de papier, entre nous ? ». Là encore, la force de l’évidence ne prend pas en compte les dysfonctionnements informatiques et la spécificité de notre tissu fiscal. Les problèmes de redescente font que nos applications ne restituent pas ou mal tous les télédéclarants. Des mises en demeure injustifiées sont adressées aux contribuables. Des déclarations dématérialisées doivent être saisies manuellement. Par ailleurs, compte tenu de notre tissu fiscal, de nombreux contribuables ne peuvent pas télédéclarer et déposent sous format papier. Ils sont légalement pénalisés et les demandes de remises gracieuses ne cessent de croître. Au stade du paiement, les problèmes d’appariement génèrent quant à eux leurs listes quotidiennes d’anomalies à traiter.
– L’évaluation de nos charges de travail ? Les simplifications administratives qui ont permis de mettre en place le régime de l’auto-entrepreneur n’ont pas allégées le travail des agents autant que l’administration le prétend. Alors que ces contribuables sont à l’origine de nombreuses réceptions physiques et téléphoniques, la Direction ne les comptabilise pas dans la charge de travail.
– la lutte contre les déficits ? Notre situation en terme de gestion du Reste À Recouvrer ne cesse de se dégrader. Nous ne sommes plus assez nombreux pour assurer cette mission essentielle pour l’Etat dans le cadre de la réduction du déficit public.
– l’accumulation de nouvelles missions comme la fiabilisation des valeurs locatives, l’instruction de nouveaux Crédit Impôt Recherche ou le recouvrement de la CET, issue de la gestion publique, s’effectue dans des conditions dégradées qui mettent en cause autant les métiers que les conditions de travail.
– Le soutien technique ? Vous affirmez à juste titre que «… le mode de management de la DGFIP doit reposer un peu moins sur de la pression statistique un peu desséchante et un peu plus sur du soutien technique… ». Il y a 2 ans, nous bénéficiions de 2 cadres A. Depuis, nous n’en avons plus qu’un. Comment le cadre A qui n’est plus là peut-il nous aider ?
Alors non, M Bézard, tout n’est pas réglé. Si nous avons effectivement été reçus et écoutés, nous n’avons pas pour autant été entendus.
Pour nous ce n’est pas la démarche stratégique qui nous permettra d’assumer nos missions alors que 5 postes B seront vacants en septembre et qu’il nous manque désormais 3 agents C.
Il est temps de reconnaître que des recrutements d’urgence sont nécessaires.