Lors des blocages du site du 15e Beuret, du CTL restructurations dans le 2ème arrt, du site de Paganini 20e et du site Boulevard de Reims dans le 17e, les agent-es ont rappelé leur opposition au démantèlement des services, aux suppressions d’emplois et à la remise en cause des règles de gestion. Devant l’entêtement de notre direction, les agent-es ont réaffirmé leur détermination à lutter contre la liquidation du service public.

Les agent-es de Paris ne sont pas seul-es à se mobiliser contre la destruction de la DGFIP. Après Vierzon, ce sont les agent-es des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de la Guadeloupe, du Gard, du Var, qui sont en grève depuis plusieurs jours voire semaines. D’autres actions et mobilisations sont organisées notamment en Corse, à l’ENFIP Clermont-Ferrand, dans la Haute Garonne, les Hautes Pyrénées, les Bouches du Rhône… De plus fortes mobilisations sont possibles pour faire reculer nos directions locales et la direction générale.

La Direction générale fait passer en force ses restructurations, les suppressions d’emplois et les reculs sur les règles de gestion (cf « les lignes directrices de la DGFIP » parues sur Ulysse) tout comme le gouvernement passe en force sur la loi travail avec le 49.3.
Salarié-es du Privé et du Public, nous défendons les mêmes intérêts : sortir des politiques d’austérité, défendre et améliorer nos droits et garanties, améliorer nos conditions de travail.

Le «rapport Laurent» sur le temps de travail remis à la Ministre de la fonction publique le dit clairement : «d’importants chantiers s’ouvrent sur le champ de travail dans le secteur privé dont les pratiques et les mentalités connaissent des évolutions rapides auxquelles la fonction publique ne pourra rester étrangère »….tout est dit non ?

Et il fait des préconisations notamment :

– Développer l’annualisation du temps de travail dans les services de l’État (plus de limites à la durée de travail par semaine?),

– Examiner systématiquement les horaires d’ouverture des services au public au regard des besoins des usagers (ça ne vous rappelle rien?)

– Et élaborer une norme commune pour les autorisations spéciales d’absence.

A quand la casse de nos RTT ? A quand l’uniformisation (à la baisse) des congés pour l’ensemble de la fonction publique ?
C’est pourquoi les organisations syndicales de la DRFIP Paris reprennent à leur compte l’appel des fédérations des finances Solidaires, CGT et FO pour le retrait de la loi travail :
« … La continuité des mobilisations, les nombreuses manifestations ou rassemblements, les blocages, les reconductions de grève démontrent que la détermination demeure.

De nombreuses et nombreux actifs et retraité-es « Finances » s’engagent sous diverses formes, pour la défense des droits et garanties des salarié.es quel que soit leur statut.

En effet, si les garanties collectives disparaissent dans le privé, il y a fort à craindre que les garanties collectives statutaires du public soient également remises en cause. De plus, les dernières annonces de M. Sapin s’agissant des réductions d’effectifs et des baisses de crédits dans les ministères « non-prioritaires » ne feront qu’aggraver les conditions de vie au travail des agents.

Les fédérations Solidaires, CGT et FO proposent aux agent-es des administrations et des établissements économiques et financiers, d’amplifier les convergences public-privé et de s’inscrire dans les initiatives unitaires déjà proposées pour obtenir le retrait de la loi travail :

– le 14 juin, journée de grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris,

– en participant massivement à la votation unitaire à venir. Cette votation est lancée par l’intersyndicale interprofessionnelle combative, pour que partout, dans les services, les entreprises, et parmi la population le refus de la loi travail puisse s’exprimer! Votons et organisons ces votes partout sur le territoire ! Un site est spécialement dédié aux modalités et à son organisation : votationtravail.fr