« Désormais, le moment du transport est de plus en plus redouté par les salarié‑es » constatait le Directeur Général du Cabinet Technologia, auteur d’une étude sur le stress dans les transports.
Rames bondées, retards fréquents, lignes constamment défectueuses sont le quotidien de nombreux collègues. Les loyers exorbitants de Paris intra‑muros et la dégradation constante du pouvoir d’achat des fonctionnaires obligent de plus en plus d’agent‑es à s’exiler en Grande Couronne.
Les salarié-es, passent en moyenne 1h30 par jour dans les transports en commun. Ce qui, lorsque s’y additionnent les désagréments inhérents à la dégradation des transports publics, conduit les agent-es à arriver au travail en grand stress.
A l’initiative de la CGT, le DRFIP avait pris acte de cette situation et, via une note générale sur les Horaires de travail et Autorisations d’absence datée du 8 décembre 2010, instaurait une règle allant dans le bon sens. Ainsi « des autorisations d’absence [pouvaient] notamment être accordées, sur justification, aux personnes qui auraient subi des perturbations importantes dans les réseaux de transport public entraînant des retards significatifs pour arriver au bureau et empiétant notamment sur les plages fixes de travail ».
Cette note tenait compte notamment du changement radical pour les agents de la Filière Gestion Publique, qui, du temps de l’ex-Trésor, pouvaient se rendre à la Trésorerie la plus proche en cas de grève des transports.
Or, s’appuyant sur l’instruction générale harmonisée sur le temps de travail, l’actuel DRFIP annula cette note, faisant voler en éclat le principe de faveur, notion fondamentale du Droit du Travail, qui veut que lorsqu’il comporte des dispositions plus favorables, un accord local l’emporte sur les lois et règlements en vigueur.
La CGT est intervenue à chaque forte perturbation dans les transports pour que des aménagements soient proposés. Mais les maigres compensations octroyées par le DRFIP ne corrigèrent qu’à la marge les retards subis par les agent-es.
Alors que la DGFIP affiche son désir d’agir contre les risques psychosociaux, notre direction dispose d’un outil permettant de réduire le stress infligé aux agent-es par les dysfonctionnements dans les transports en commun. La CGT Finances Publiques Paris exige la réintroduction immédiate du la note du 8 décembre 2010. Les agent-es n’ont pas eux à subir les conséquences de retards dont ils ne sont pas responsables.
Le Pavé de Paname – n°22