Les différentes lois et réformes imposées par les gouvernements
successifs mettent de plus en plus à mal les agents des services et administrations et répondent de moins en moins aux besoins des usagers.
Actuellement, de plus en plus de services, de réseaux et
d’implantations administratives sont rayés de la carte
au détriment de la mise en oeuvre d’un service public de
pleine compétence et de proximité sur l’ensemble du territoire
national. Les conséquences de la baisse des dépenses
de fonctionnement et d’investissement sont : mise en cause
et abandons des missions, privatisations, externalisations.
C’est pour répondre aux exigences du patronat que le gouvernement
généralise et accentue les politiques d’austérité.
C’est par le biais du Pacte de responsabilité, des réformes
territoriales et de l’Etat engagées, dont la loi NOTRe (Nou-
velle Organisation Territoriale de la République) et la création
de la Métropole du grand Paris ainsi que la loi Santé et
la réforme %scale que toutes les administrations et services
publics sont déstructurés en profondeur.
Tout en accordant un nouveau cadeau fiscal de 2,5 milliards
d’euros, au titre des investissements réalisés par les
entreprises, qui s’ajouteront aux 50 milliards d’euros du
pacte dit de « responsabilité », des « baisses » budgétaires
ont été annoncées sur la période 2015/2017 :
– 18 milliards d’euros des dépenses de l’Etat et de ses
opérateurs,
– 11 milliards d’euros des dépenses des collectivités territoriales,
– 10 milliards d’euros des dépenses de l’assurance maladie,
– 11 milliards d’euros des dépenses de la protection sociale.
C’est une saignée sans précédent !
L’objectif caché par les pouvoirs publics: réduire les
dépenses, et rationaliser les personnels et leurs moyens
d’exercice des missions.
Les conséquences pour les agents : mobilité imposée,
nouvelles suppressions massives d’emplois et précarité avec
comme conséquence une dégradation accrue des conditions
de travail, gel de la rémunération, des privatisations,
des transferts de décisions politiques qui touchent aux statuts
des agents….
Les conséquences pour les usagers : fermeture des accueils
physiques, perte de proximité et éloignement des citoyens des lieux de décisions politiques, moins de disponibilité des agents voire moins d’agents formés pour les missions, inégalité des prestations, baisse de la qualité des services rendus….
A Paris, des exemples qui démontrent cette situation sont
nombreux : fermeture des bureaux de Poste et des Hôpitaux
; l’éducation, les services jeunesse, et l’enseignement
supérieur menacé ; les bibliothèques, les musées, le patrimoine
malmenés ; crèches, hôpitaux, caisses de la sécurité
sociale, %nances publiques, pôle emploi et services
sociaux… en manque d’effectifs ; suppression d’emplois à
Radio France, dans les ministères…
Il est indispensable de construire le rapport de force
nécessaire pour :
– imposer l’arrêt des réformes en cours ;
– imposer d’autres choix ;
– pouvoir répondre aux besoins de toute la population.