Sous l’impact des politiques de rigueur et des réformes territoriales, les lois de Finances actent chaque année de nouvelles suppressions d’emplois : sous Sarkozy le principe du non remplacement de deux fonctionnaires des Finances sur trois partant à la retraite, sous Hollande le caractère non prioritaire de l’administration des Finances…
En 2016, la saignée continue avec 2 130 suppressions d’emplois à la DGFiP dont 175 à Paris (-16C, -106B, – 40A, -13A+). De plus, nombre de postes budgétisés restent vacants (environ 300 à Paris en 2015).
De telles politiques affaiblissent le réseau de proximité. En 12 ans, 1 200 trésoreries ont été fermées, les horaires d’ouverture sont restreints, tout est fait pour tenter d’éloigner le contribuable de l’accueil physique. À Paris, en 2016, l’administration procèdera à de nouvelles fusions entre des SIE ou des SIP. Et pourtant, entre 2012 et 2014, l’accueil physique pour les campagnes IR et de recouvrement a augmenté de 38 000 personnes (total de 800 000). Autre idée de la DG : spécialiser des SIE qui travailleront à distance pour le compte d’autres SIE.
Cela s’accompagne d’attaques contre nos règles de gestion. En 2015 à Paris, 2 postes A , 25 B et 45 C ont été gelés, bloquant autant d’affectations sur ces postes. Pour 2016, le DG a annoncé la suppression des mouvements complémentaires A et B, le maintien des agents C stagiaires trois ans dans leur 1ère affectation (sauf rapprochement familial), la limitation à 5 choix de spécialité pour les B lors de la demande de mutation nationale et leur maintien 3 ans dans leur dominante pour les nouveaux promus. Des fusions de RAN sont envisagées. En un mot, la DG veut positionner les agent-es à son gré : exit les mutations pour convenance personnelle, les affectations fines ou la règle de l’ancienneté !
La CGT revendique l’arrêt des suppressions d’emplois, le comblement des postes vacants et les créations de postes statutaires indispensables à l’exercice de toutes nos missions ainsi que l’amélioration et le respect des règles de gestion.
Le Pavé de Paname – n°27