Monsieur le Président,
Les récentes annonces gouvernementales rejettent une augmentation générale des salaires comme solution pour faire face à la crise économique qui touche notre pays.
Elles sont dans la droite ligne des mesures précédentes :
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- en matière énergétique, ce gouvernement en appelle à la sobriété et reconduit de façon temporaire des mesures pour les populations les plus fragiles avec la loi d’urgence pour le pouvoir d’achat qui ne vise qu’une chose : faire accepter la « sobriété salariale » mais ne permet en aucun cas de vivre dignement,
- les deux lois du « paquet pouvoir d’achat » ne valorisent ni le travail, ni la reconnaissance des qualifications et des compétences. Elles sont parcellaires et non-contraignantes. Elles vont à l’encontre des augmentations de salaire, elles sont loin de compenser l’inflation et de rattraper des années d’austérité,
- pour les fonctionnaires, l’augmentation de 3,5 % de la valeur du point d’indice ne couvre ni les 10 années de gel, ni la hausse de l’inflation, ni le tassement des grilles indiciaires.
D’autres choix et d’autres financements sont possibles en mettant en place une véritable répartition des richesses. 150 milliards d’euros par an d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie et souvent sans contrôle. En outre en 2021, 70 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires des entreprises françaises, soit +11 % en un an.
Ces changements doivent s’appuyer sur une fiscalité plus progressive et redistributive et non sur la politique fiscale aux services des plus fortunés.
Dans la même ligne, revoici la petite musique d’une nouvelle contre-réforme des retraites annonçant le recul de l’âge de départ à 65 ans. Aujourd’hui, un salarié sur deux arrivant à l’âge de départ à la retraite n’est plus en activité. Un recul de cet âge de départ ne générera pas de financement supplémentaire, mais ne ferait que précariser encore plus les actuels et futurs salarié·e·s.
Concernant ce CDAS:
Nous sommes étonnés de la présentation des propositions de l’arbre de Noël 2023 dès à présent. En effet, habituellement ces propositions étaient nous étaient présentées lors d’un GT au mois de janvier. Concernant le Compte Rendu Annuel d’Activité, nous notons une baisse significative des aides pécuniaires attribuées en 2021. Nous sommes stupéfaits de l’augmentation de plus de 300 agent·e·s aux Douanes en 2021. Nous déplorons la perte d’un médecin du travail et d’une infirmière. Pouvez-vous nous préciser quels sont les deux restaurants supplémentaires ? Et leur localisation ? Alors qu’on ne cesse de nous alerter sur la baisse de fréquentation des restaurants administratifs, nous constatons que le nombre de repas servis facturés a augmenté de 474 783 repas. Nous constatons l’augmentation significative du nombre de titres restaurant pour l’OCDE, et le rattachement des chauffeurs de Bercy à notre CDAS ? Et enfin, pourquoi ne nous communiquez-vous plus les données concernant l’ALPAF et l’EPAF ?
Par ailleurs, nous souhaiterions rappeler que toutes les informations du CDAS doivent être communiquées à l’intégralité des membres de la délégation CGT.
LA CGT SERA TOUJOURS PRESENTE AUX COTES DES AGENT·E·s ET CONTINUERA À FAIRE DES PROPOSITIONS POUR AMÉLIORER L’ACTION SOCIALE